Dans la note de cadrage relative au projet de loi de finances 2018, adressée le semaine dernière aux différents départements gouvernementaux concernés, le gouvernement marocain table sur un taux de croissance de 3,2%, rapporte mercredi la presse marocaine.
Dans cette note de cadrage de 21 pages, le chef du gouvernement marocain, Saâd Eddine El Othmani, demande à ses ministres de se plier à la discipline budgétaire. Ceci dit, a-t-il relevé, des efforts doivent être fournis en vue, d’une part, de poursuivre la politique de rigueur budgétaire, et d’autre part, d’améliorer la mobilisation des recettes fiscales et non fiscales.
En effet, tous les acquis engrangés par le Maroc en termes de maintien des équilibres macroéconomiques ont fait que le Royaume puisse aujourd’hui fixer en toute souveraineté, les priorités de sa politique économique et sociale, ce qui lui a valu la confiance des investisseurs et des institutions financières internationales ainsi que les différentes agences de rating, a-t-il fait remarquer.
Équilibres macro-économiques encore fragiles
Néanmoins, même en s’éloignant de la zone de risque, « nos équilibres macro-économiques sont encore fragiles et la responsabilité de préserver ces acquis incombent à tous », a-t-il souligné.
« Si le Maroc est parvenu à ramener son déficit budgétaire de 7,2% en 2012 à 4,1% en 2016, lequel devrait s’établir à 3% en 2017, il est primordial de rester sur ce même élan afin d’alléger l’endettement au dessous de 60% à l’horizon 2021 », a indiqué le chef du gouvernement marocain.
L’année prochaine, le PIB non agricole devrait donc croître de 3,6% contre 2,9% attendu en 2017 et ce, sous l’effet de l’accélération des réformes structurelle et des différentes stratégies sectorielles. Le déficit budgétaire devrait baisser à 3% alors que la dette devrait être limitée à 60% du PIB, commente le journal marocain francophone « L’Economiste ».
Ces prévisions viennent confirmer l’accélération de la cadence des réformes structurelles, la mise en œuvre des différentes stratégies sectorielles ayant abouti à un changement profond de la structure économique nationale en privilégiant, notamment, de nouveaux métiers, qui créent du développement et contribuent à la promotion des exportations.
Xinhua