Les craintes de l’autorité des changes marocaine s’expliquerait par le fait que plusieurs entreprises marocaines ont commencé à accepter le bitcoin comme moyen de paiement alors même que l’usage des monnaies électroniques n’était pas encadré légalement au royaume chérifien.
Selon Le Monde, l’Office national des changes du Maroc a annoncé le 20 novembre dernier que les transactions en monnaies virtuelles, dont le bitcoin est mondialement la plus populaire, sont interdites au Maroc : « Les transactions effectuées via les monnaies virtuelles constituent une infraction à la réglementation passible des sanctions et amendes prévues par les textes en vigueur ».
L’office a invoqué, pour justifier cette décision, le fait que ce type de monnaies constitue un « système de paiement occulte ».
Le lendemain, un communiqué conjoint du ministère marocain de l’Economie et des Finances, de Bank Al-Maghrib (banque cebtrale marocaine) et de l’Autorité marocaine du marché des capitaux (AMMC) a mis en garde contre les risques liés au bitcoin, qui, avertit-il, peut être utilisé « à des fins illicites ou criminelles, notamment le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme ».
Le Monde indique que les craintes de l’autorité des changes marocaine s’explique par le fait que plusieurs entreprises marocaines ont commencé à accepter le bitcoin comme moyen de paiement alors même que l’usage des monnaies électroniques n’était pas encadré légalement au royaume chérifien.
L’Algérie aussi
Pour rappel, le gouvernement algérien propose, dans le projet de loi de finances (PLF) pour 2018, d’interdire les crypto-monnaies aux transactions mais aussi à la possession.
L’article 113 du PLF pour 2018 stipule : « L’achat, la vente, l’utilisation et la détention de la monnaie dite virtuelle est interdite. La monnaie virtuelle est celle utilisée par les internautes à travers le web. Elle est caractérisée par l’absence de support physique tel que les pièces, les billets, les paiements par chèques ou cartes bancaires. »
Cette proposition d’interdiction est justifiée, dans l’exposé des motifs du PLF pour 2018, par le fait que les ces monnaies virtuelles « peuvent être utilisées pour le trafic de drogue, l’évasion fiscale, et le blanchiment d’argent grâce à l’anonymat garanti de ses utilisateurs ».