Le ministre marocain des Affaires étrangères et de la Coopération, Salaheddine Mezouar, vient de donner le coup d’envoi des préparatifs pour la 22ème Conférence des Parties à la Convention sur les Changements Climatiques (COP22) qui se tiendra du 7 au 18 novembre 2016 à Marrakech dans le sud du Maroc.
Pour le ministre marocain, la préparation d’une conférence d’une telle envergure requiert l’adhésion de tous et la mobilisation de toutes les potentialités nationales pour assurer le succès à cet événement d’envergure.
Les préparatifs interviennent quelques semaines après l’adoption à Paris de recommandations historiques concernant la lutte contre le réchauffement climatique de la planète et le soutien aux pays en développement. Les pays ont convenu d’oeuvrer pour limiter l’augmentation de la température en dessous de 2 degrés et de poursuivre les efforts pour la réduire à 1,5 degré.
Pour M. Mezouar, l’organisation de la conférence mondiale sur le climat à Marrakech est une reconnaissance du rôle distingué joué par le Maroc, de sa dynamique et ses initiatives dans le domaine du climat et de la protection de l’environnement, qui sont avérés au niveau international.
Le chef de la diplomatie marocaine qui s’exprimait mardi à l’occasion de la tenue d’une réunion interministérielle préparatoire de la prochaine conférence mondiale sur le climat a indiqué que l’objectif est de faire de Marrakech une étape distinguée au niveau de la concrétisation sur le terrain des engagements internationaux.
La COP22 s’inscrit dans la lignée de « l’Appel de Tanger » lancé par le roi du Maroc Mohammed VI et le président français, François Hollande, pour une action solidaire et forte en faveur du climat et dans le cadre des orientations du discours du roi du Maroc devant les participants à la COP21 à Paris.
Il a relevé que la réunion de Rabat, marquée par la présence des représentants du secteur privé, est un engagement collectif pour la mobilisation, le but étant d’assurer le succès à cet événement et de lui imprimer sa dimension internationale et nationale. Il y a des attentes liées notamment à la mise en œuvre des engagements de Paris et aussi relatives au début de la mise œuvre de manière effective de la stratégie du climat et de la stratégie de l’environnement, a affirmé le ministre marocain. Il y a aussi plusieurs projets au niveau mondial, et le Maroc de par sa présidence de cette conférence, parle au nom du monde et assume les préoccupations et soucis de ces pays, dont certains sont menacés de disparition et d’autres de sécheresse, a-t-il indiqué.
Concernant l’aspect organisationnel de cet événement, il a fait savoir que le cadre général a été défini et arrêté et sera présenté lors des prochaines réunions. L’objectif, a-t-il dit, est d’associer les secteurs public et privé et toutes les potentialités, y compris la société civile, pour faire de ce rendez-vous « un événement réussi avec un rayonnement mondial à l’instar de tous les événements qui ont eu lieu au Maroc ».
La ministre déléguée marocaine chargée de l’Environnement, Hakima El Haite, avait indiqué devant l’Assemblée Générale de la conférence tenue en décembre 2014 à Lima, que « Lima est la COP des négociations, Paris est celle des décisions », mais la COP22, prévue au Maroc, sera « la Conférence de l’action ».
Pour rappel, le Maroc avait déjà accueilli en 2001 la 7ème Conférence des Parties à la Convention sur les Changements Climatiques (COP7) à Marrakech.