Pour devenir un pays émergent, a expliqué Ahmed Lahlimi Alami, le Maroc « doit consolider la voie qu’il a empruntée aujourd’hui, renforcer l’accumulation du capital physique à travers des investissements très importants, consolider le capital humain qu’il a déjà développé mais qu’il est appelé à développer encore ».
Le Maroc est-il un pays émergent ? A cette question, Ahmed Lahlimi Alami, le haut commissaire au Plan, a répondu implicitement par la négative en énumérant, dans le micro de l’émission « Dîner-Débat » de La Vie éco, les conditions à remplier pour que son pays atteigne ce rang.
Pour devenir un pays émergent, a expliqué Ahmed Lahlimi Alami, le Maroc « doit consolider la voie qu’il a empruntée aujourd’hui, renforcer l’accumulation du capital physique à travers des investissements très importants, consolider le capital humain qu’il a déjà développé mais qu’il est appelé à développer encore ». Selon lui, cependant, le royaume « ne doit pas prendre en exemple un modèle quelconque des pays qui se disent aujourd’hui émergents ».
Pour le haut commissaire marocain au Plan, le Maroc doit œuvrer à « reformer son système d’enseignement et de formation » et « tirer le maximum de profit de ses investissements ». Ceci, a-t-il dit, est nécessaire pour « transformer les structures économiques », « produire une valeur ajoutée à exporter » et « avoir les moyens de financer d’une manière endogène (les) investissements et, au même moment, créer et développer des secteurs producteurs de valeur ajoutée et (…) d’emploi de qualité », de façon que « le capital humain formé puisse être mieux valorisée ».
Pour que le pays fasse le grand pas vers les pays développés, a encore indiqué Ahmed Lahlimi Alami, il doit aussi «renforcer les mécanismes institutionnels à travers les dispositions de la Constitution et l’ouverture davantage sur la participation des différentes catégories de la population à la prise de décision et au contrôle de politiques publiques ».