La destination Maroc reste prisée, en dépit d’une stressante conjoncture politique dans la région. Marrakech et Agadir constituent à elles seules le vivier du secteur, avec 60% des nuitées enregistrées entre janvier et mars 2016.
Fatalement, le secteur touristique marocain subit autant les effets de la crise économique mondiale que la mauvaise conjoncture géopolitique, faite de terrorisme et d’insécurité, dans l’Europe du Sud, son principal marché.
Selon les indicateurs de l’Office du tourisme rapportés par la presse marocaine, les arrivées entre janvier et mars se sont tassées à 0,5%, mais au mois de mars, une légère reprise avait été enregistrée (+1,2%). Cependant, les recettes engrangées sont en hausse, avec une amélioration de 6,6% à 12,1 milliard de dirhams (environ, 1,2 milliard d’euros).
Les arrivées depuis les principaux pays clients (France, Allemagne, Grande Bretagne) sont en régression, une baisse compensée, toutefois, par une amélioration des flux en provenance des Pays-Bas (+3%), de la Belgique (+4%) et de l’Espagne (+1%).
Les indicateurs de l’Office du tourisme montrent que les arrivées en mars dernier étaient en hausse de 6% depuis l’Espagne, de 15% depuis la Belgique et de 12% depuis les Etats-Unis. Globalement, les recettes engrangées sont de 4,6 milliards de DH, soit une hausse de 16% comparativement à mars 2015.
Les nuitées au 1er trimestre 2016 sont en recul de 0,9%, mais des villes comme Marrakech et Agadir gardent encore tout leurs attraits et trustent 60% des nuitées enregistrées entre janvier et mars 2016, alors que la capitale économique, Casablanca, enregistre une hausse de 6% et Tanger 6%.
Depuis les attentats terroristes du Musée du Bardo à Tunis (2015) et dans un complexe touristique à Sousse, en Tunisie également (2015), les tours opérateurs s’accordent sur le fait que la destination Maroc est impactée par le terrorisme au Maghreb et dans les pays arabes.