L’Espagne vient de subir une réduction du débit de gaz algérien, qui transite via le gazoduc Medgaz, reliant l’Algérie à l’Europe via Almeria.
Selon le média espagnol « Okdiario », le gazoduc en provenance d’Algérie a enregistré un « débit réduit » pendant pas moins de 36 heures d’affilée, soit une journée et demi. La réduction du débit a commencé le 18 janvier 2022 à 18h00, et s’est terminée le 20 janvier à 06h00 du matin, précise le média espagnol.
Cette « réduction des flux » a été enregistrée par le gestionnaire de gaz en Espagne, relève le la même source, qui s’appuie sur un document montrant l’alerte de la baisse de débit, signalée par la société espagnole l’Enagas, spécialisée dans le transport, la regazéification et le stockage de gaz naturel.
Le document détaille avec précision, comment la coupure de débit a été enregistrée à partir du 19 janvier dernier, sur l’entrée du pipeline, à d’Almeria. Ce qui explique que la raison de cette baisse de flux, « n’a rien à voir avec les opérations du côté espagnol du gazoduc », précise le document de l’Enagas.
Plusieurs alertes sur la baisse de débit
Selon la même source, cette réduction des flux de gaz algérien n’est pas un événement isolé. Le même média a déjà publié plusieurs alertes sur la réduction des fluides en provenance d’Algérie.
Le 29 novembre 2021, l’Espagne avait subi 54 heures de « restriction » dans l’approvisionnement en gaz de l’Algérie via le gazoduc Medgaz. La même source avait indiqué que cette baisse de débit a été alertée par Enagas, qui avait mis en garde contre une « restriction de fluide » entre 00h00 le lundi et 6h00 le mercredi.
« Le débit de combustible est resté à un niveau minimum très bas de 2 703 GWh entre 06h00 et 19h00. Une longue période au cours de laquelle les niveaux sont allés dans une bande étrangement réduite », a souligné le média espagnol.
Rappelons que l’Algérie avait décidé de renoncer, à partir de novembre 2021, à l’exploitation du Gazoduc Maghreb Europe (GME) pour l’approvisionnement de l’Espagne et du Portugal.
En janvier dernier, le P-DG de Sonatrach, Toufik Hakkar, avait annoncé l’entrée en service du 4e turbocompresseur du gazoduc Medgaz. Il avait précisé que ce turbocompresseur permettra d’assurer les approvisionnements des marchés espagnol et portugais en gaz algérien conformément aux quantités contractuelles et de répondre aux éventuelles demandes de quantités supplémentaires. Il a affirmé que l’Algérie a pu, à travers Sonatrach, « honorer tous ses engagements contractuels avec la partie espagnole (10,5 milliards de mètres cubes) via le gazoduc MEDGAZ a lui seul sans le moindre problème ».