Les entrées touristiques ont baissé de 1,4% pendant les 7 premiers mois de l’année. Elles sont en recul de 11,6% par rapport à 2010, considérée par les professionnels comme année de référence pour le tourisme tunisien. A cause de la dégradation de la situation sécuritaire, l’objectif de 7 millions de touristes par an semble de plus en plus chimérique.
Selon des chiffres officiels rapportés par la presse tunisienne, la Tunisie a accueilli 2,83 millions de touristes entre le 1er janvier 2014 et le 31 juillet 2014, soit une baisse de 1,4% par rapport à la même période de l’année 2013.
Le recul des entrées touristiques est estimée à 11,6% par rapport à 2010, année clôturée par la chute du président Zine El Abidine Ben Ali et qui est considérée par les professionnels comme une année de référence pour le tourisme tunisien.
Durant les sept premiers mois de l’année 1,532 million de Maghrébins ont visité la Tunisie, soit 1,9% de moins qu’en 2013. Les entrées touristiques maghrébines ont, cependant, crû substantiellement, de 6,5%, par rapport à 2010.
Le nombre de touristes européens qui se sont rendus en Tunisie entre janvier et juillet 2014 a augmenté 0,8% par rapport à la même période de 2013. Il n’en reste pas moins en net recul, 26,9%, en comparaison avec 2010.
Les effets néfaste de la situation sécuritaire
Le tourisme contribue à hauteur de 7% au PIB de la Tunisie et emploie quelque 400.000 personnes. Il subit aujourd’hui les effets de l’instabilité politique que vit le pays depuis trois ans mais aussi, de plus en plus, ceux de l’aggravation de la situation sécuritaire.
Le plus récent signe de cette aggravation sont les attaques commises mercredi dernier par un groupe armé dans le gouvernorat de Kasserine et qui ont fait 14 morts et une vingtaine de blessés parmi des soldats de l’armée tunisienne. Dans cette situation, il semble chimérique d’atteindre l’objectif de 7 millions de touristes par an que se fixe le ministère tunisien du Tourisme.
Dans une récente déclaration à la presse, la ministre tunisienne du Tourisme, Amel Kerboul, a déploré que « l’image de la Tunisie (soit) fortement affectée, notamment, en France, en Allemagne et en Grande-Bretagne ». Elle a rendu responsable de la dégradation de cette image le « phénomène salafiste » et le « terrorisme ».