Plus de 3 000 migrants sont morts ou ont disparu alors qu’ils tentaient de rejoindre l’Europe par la mer, a indiqué le Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR).
Le nombre de décès (3 077) est deux fois plus élevé qu’en 2020 selon le dernier rapport publié vendredi.
L’ONU a appelé les gouvernements à développer des « alternatives » aux dangereuses routes maritimes que les demandeurs d’asile utilisent désespérément pour atteindre les terres européennes.
« Sur ce total, 1 924 personnes ont été signalées mortes ou disparues sur les routes de la Méditerranée centrale et occidentale, » a déclaré Shabia Mantoo, porte-parole du HCR..
« 1 153 autres personnes sont mortes ou ont disparu sur la route maritime allant du nord-ouest de l’Afrique aux îles Canaries, » a-t-elle ajouté.
À la fin de 2020, l’agence des Nations Unies avait enregistré 1 544 décès de migrants pour les deux routes maritimes.
Entre-temps, des responsables ont prévenu qu’au moins 478 personnes sont déjà mortes ou portées disparues en tentant de rejoindre l’Europe en 2022.
Selon le Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés, la pandémie de Covid-19 et les fermetures de frontières qui ont suivi ont eu un impact sur les flux migratoires, de nombreux réfugiés et migrants se tournant vers les passeurs pour tenter de rejoindre l’Europe.
Plus de 53 000 personnes sont arrivées par la mer en Italie l’année dernière, ainsi que plus de 23 000 personnes aux îles Canaries en Espagne. Il a également été constaté une augmentation de 61 % des départs par mer depuis la Tunisie l’an dernier par rapport à 2020, et de 150 % depuis la Libye.
La plupart des traversées en mer se font dans des bateaux gonflables bondés et en mauvais état qui peuvent se dégonfler ou chavirer, a indiqué le HCR.
R.I./Agences