La mise en conformité des produits fait partie intégrante de tout développement économique. En Algérie, cette procédure n’est pas encore au point, alors que les autorités du pays veulent s’orienter vers les exportations.
Selon Noureddine Boudissa, directeur général de l’Organisme Algérien d’Accréditation (Algerac), « le commerce international est basé sur la conformité et la production algérienne a besoin de se mettre aux normes pour multiplier ses chances de conquérir des clients à l’international ».
Pour le DG d’Algerac, qui s’est exprimé ce mardi sur les ondes de la radio nationale, il faudrait rendre obligatoires les procédures d’accréditation en Algérie, afin de « mettre à jour les bonnes pratiques que doivent acquérir les entreprises nationales ». Ceci permettra également de créer « un réseau national d’organismes de la conformité », a-t-il expliqué.
Pour Boudissa il est également important de mettre en place des mesures incitatives pour pousser les opérateurs à s’inscrive dans une démarche normative. « Il faut identifier les secteurs où l’accréditation doit être obligatoire, à l’exemple des domaines où la sécurité des consommateurs est engagée, et mettre en place des incitations pour les secteurs où l’accréditation serait volontaire », souligne le DG d’Algérac.
L’invité de la radio nationale rappelle que les règlements techniques et normes imposés aux produits peuvent aussi constituer une protection pour son propre marché dans un contexte d’économie ouverte et libérale. « L’Algérie doit également protéger son marché en imposant ses propres exigences techniques sur les produits importés », a-t-il recommandé.