La marque de mode masculine Gresley s’installe en Algérie. Lancée, en France, en 2015, par le designer et tailleur professionnel algérien Nadir Khiatine, Gresley vient d’ouvrir sa première boutique à Sidi Yahia (Alger). La marque vise cinq nouvelles ouvertures d’ici 2024 dans la capitale et autres grandes villes du pays, dont Oran et Sétif. Cet objectif en matière de développement horizontal de la marque illustre son besoin de doper ses ventes pour atteindre la taille critique nécessaire au montage d’une usine, en Algérie, qui servira d’un tremplin pour la conquête de l’Afrique. Pour ainsi dire, cette première boutique inaugurée, jeudi soir, à Sidi Yahia, n’est en réalité que la première étape d’un plan de développement plutôt ambitieux. Tailleurs de père en fils, la famille Khiatine, qui, manifestement, porte bien son nom, voit ainsi se réaliser un bout d’un grand rêve, celui d’investir et se développer davantage en Algérie. Pour l’anecdote, le père Khiatine était le tailleur attitré de la Présidence de la République algérienne postindépendance.
Le rêve, désormais en partie réalisé, il sera question ensuite de poursuivre les ouvertures et atteindre les 25.000 costumes vendus annuellement afin de pouvoir mettre sur pied les ateliers de la marque en Algérie ainsi que son école de formation dédiée à ses différents métiers. Confiant dans la force de Gresley, dont les costumes sont 100% laine, conçu, selon lui, à partir des tissus fabriqués par les meilleurs filatiers italiens, Nadir Khiatine envisage d’accélérer dans le développement de sa marque en Algérie. Quelques dizaines de VIP ont été invités à découvrir en avant-première la collection de costumes proposée aux clients algériens. La stratégie d’internationalisation de Gresley commence ainsi par le marché algérien. La marque entend en faire son hub pour le continent africain.
Ali. T.