L’équipe nationale de football n’est plus qu’à 90 minutes du Mondial qatari. Elle va fouler ce soir, à partir de 20h30, la pelouse du stade Tchaker de Blida, avec la ferme intention d’achever le beau travail entamé vendredi dernier à Douala, et qui l’a vue prendre le dessus sur son homologue camerounaise par le score d’un but à zéro.
Djamel Belmadi peut compter sur l’ensemble de son groupe, à l’exception de Ramy Bensebaïni, suspendu pour cumul de cartons. C’est au sociétaire du club tunisien l’Etoile sportive du Sahel, Youcef Laouafi, qu’échoit la lourde tâche de le remplacer. Cette défection a également conduit le coach national à battre le rappel de Saïd Benrahma, écarté dans un premier temps de la double confrontation contre le Cameroun.
Rompu aux grands rendez-vous depuis sa nomination à la tête de la sélection il y a plus de trois ans, Belmadi s’est montré singulièrement méfiant à l’égard des Lions Indomptables lors de la traditionnelle conférence de presse d’avant-match, organisée hier, appelant ses joueurs à « ne pas s’enflammer, à garder les pieds sur terre et à faire preuve de prudence car le Cameroun reste une grande nation de football ».
« C’est vrai que nous avons remporté la première manche à Douala, mais nous sommes restés mesurés dans notre joie à l’issue du match aller, car rien n’est encore acquis », a-t-il assuré pour maintenir son groupe concentré, avant d’ajouter : «Il y a beaucoup de choses à craindre dans cette équipe de Cameroun. On connaît leur jeu offensif, leur puissance athlétique et le fait qu’ils soient bons sur les coups de pied arrêtés. Nos joueurs sont conscients de leurs qualités. Nous sommes pleinement concentrés sur ce match retour. »
Le Cameroun y croit encore
Pour sa part, le sélectionneur camerounais, Rigobert Song, a, lors de sa conférence de presse, affirmé avoir « tiré les leçons du match aller », avant de faire part de ses ingrédient pour négocier au mieux le match d’aujourd’hui : « Il y a la tactique mais aussi le mental qu’il faudra bien préparer pour ce match. Nous voulons aller au Qatar. On veut toujours gagner, les Camerounais aiment gagner et quand on ne donne pas de la nourriture aux enfants ils ne sont pas contents, c’est tout à fait normal. »
La rencontre de ce soir va également sceller les retrouvailles entre les Verts et leur public, ce qui n’est pas sans ravir le sélectionneur national qui n’a pas hésité à l’exprimer : « Ce sera une pression positive, nous sommes contents du retour de nos supporters. On a vu quelques images désolantes durant la vente des billets, on fera tout pour les rendre heureux. »
Quelques heures nous séparent donc d’une probable cinquième participation à une Coupe du monde. Les Algériens, dont la ferveur footballistique n’est plus à démontrer, sont prêts à faire la fête. La balle est entre les pieds des joueurs qui vont certainement tout donner pour mettre un peu de joie dans un quotidien qui en a tant besoin.
Rachid I.