Le Premier ministre Ahmed Ouyahia considère que le montage automobile en Algérie,
considéré dans les textes officiels comme étant investissement, présentant un intérêt particulier pour l’économie nationale, est une « importation déguisée ». « Ce n’est pas une production algérienne », a-t-il tempêté, lors de l’inauguration de la Foire Internationale d’Alger, au niveau du stand de Kia, en expliquant qu’on ne peut pas parler de « production algérienne » alors que plus de 90% des kits montés sont importés. « Il faut un taux d’intégration d’au moins 40% pour pouvoir parler véritablement de production nationale, » a-t-il ajouté. Mais, ce constat alarmant n’a pas conduit le premier ministre à annoncer une réforme du cahier des charges ou du régime fiscale, extrêmement avantageux pour les entreprises de montage automobile. Bien au contraire son constat cinglant a bien été suivi d’optimisme. En effet, suite aux assurances du représentant de l’entreprise de montage de véhicule Kia, qui a tenu à rassurer Ahmed Ouyahia en affirmant qu' »un taux d’intégration de 50% va être atteint en 2019″, ce dernier en souriant ? s’est montré plutôt content et encouragent avant d’exprimer sereinement les attentes du Gouvernement qui souhaite, selon lui, développer effectivement la production nationale. « Tous les pays de l’industrie automobile ont commencé par le montage, mais nous seront heureux de voir le produit devenir de plus en plus algérien », a-t-il déclaré.