Présumé accusé dans l’affaire du meurtre d’un homme d’affaires chinois en juin dernier et emprisonné à l’établissement pénitentiaire d’El-Harrach, le fils du colonel à la retraite Ramdane Hamlat est décédé ce lundi à l’hôpital Mustpha Pacha à Alger, après trois jours de grève de la faim.
Selon le père du défunt, le jeune-homme souffrait d’un asthme chronique depuis sa naissance et n’a pas reçu de traitements médicaux liés à sa pathologie en prison.
Il est à noter que de nombreux médicaments vitaux pour les malades asthmatiques, comme la Ventoline et l’Athalin sont absents des rayons des pharmacies depuis plusieurs mois.
Contacté par Maghreb Emergent, le Colonel à la retraite Hamlat a confirmé que l’administration pénitentiaire « savait que son fils était malade et son état de santé s’était dégradée après trois jours de grève de la faim ».
Le problème serait plus profond que cela selon le père de la victime. D’abord « le rapport d’autopsie a été signé avant même que celle-ci ait été faite. On vient de voir la dépouille du défunt à l’hôpital et il n’y a aucun signe de l’autopsie », assure-t-il. D’ailleurs, Ce rapport a été signé à l’hôpital Salim Zemirli d’El Harrach alors que le défunt est décédé au CHU Mustpha Pacha », souligne-t-il, avant d’évoquer de multiples autres zones d’ombres autour de ce décès.
Selon le père, toujours sous le choc, « dimanche passé je me suis présenté au niveau de l’établissement pénitentiaire avec des papiers et des médicaments, le directeur de la prison a refusé de me recevoir, tout en assurant que les équipes médicales allaient s’occuper de la santé du présumé accusé ».
Plus grave encore, le colonel à la retraite Ramdane Hamlat pense que son fils « a été assassiné en prison et probablement à cause de mes positions politiques », et il demande au ministère de la Justice d’ouvrir une enquête en urgence pour en mettre en évidences les raisons du décès de son fils.