La zone industrielle de Bordjia, la plus importante zone économique de toute la wilaya de Mostaganem et qui s’étale sur une assiette de 200 hectares a connu, dernièrement, un arrêt des travaux de la réalisation de la voirie et des infrastructures de base. Pourtant le wali de Mostaganem avait, lors de sa visite du 25 février dernier, pompeusement donné le coup d’envoi pour enrichir les investissements dans cet important axe, mais rien ne semble être à l’ordre du jour puisque l’arrêt des travaux de cette voie est devenu un vrai obstacle qui a bloqué les projets de 42 investisseurs, a-t-on appris d’une source autorisée.
En effet, les informations recueillies sur les lieux disent que les engins ont commencé à plier bagages dès le lendemain de la visite du wali. Comment se fait-il que dans une zone industrielle aussi importante, 42 investisseurs qui ont déjà eu l’accord de leurs concessions, se retrouvent dans l’incapacité de démarrer les travaux de réalisation de leurs entreprises économiques !comment se fait –il encore qu’un projet d’une telle envergure souffre d’une telle latence, bloqué par l’autarcie de la réalisation de la voirie, élément essentiel et primordial d’une zone industrielle par métaphore les voies de communications sont la colonne vertébrale de tout projet économique. Il semblerait qu’on a fait croire au wali de Mostaganem que tout est en marche alors que d’un seul coup de magie il n’y a ni travaux qui ont commencé, ni engins requis pour cela.
Il est à noter que sur les 42 opérateurs seul 9 ont entamé les travaux et seuls 4 ont commencé à ériger leurs murs d’enceinte très difficilement car ils sont soumis aux aléas et les caprices de la météo puisqu’à la moindre précipitation, le terrain devient impraticable car dépourvu de voirie. Cela aurait été pardonnable s’il s’agissait d’une zone agricole, mais dans ce cas-là ça devient une aberration.
L’Etat a tout fait pour libérer des assiettes industrielles. Selon les projections établies par la direction de l’emploi de Mostaganem, les investissements pourraient générer jusqu’à 10.000 emplois donc 10.000 familles et donc 50 mille bouches à nourrir, si on considère que chaque famille algérienne est composée de 5 personnes. Cependant, a-t-on constaté, ils se trouvent heurtés et bloqués dans les rouages de la bureaucratie avec le slogan ‘’ce n’est pas moi c’est lui’’ et qui paye à la fin, ce sont les jeunes qui ne trouvent pas de travail. Enfin, l’épuisement des ressources en devises car au lieu de produire sur notre sol on est obligé d’enrichir les entreprises étrangères par nos importations qui dépassent les 50 milliards de dollars/an.
A.Wassim