Crise sanitaire, déficit budgétaire aggravé et legs empoisonné, hérité de l’ère Bouteflika, font que l’Algérie est doublement frappée par l’inédite récession. C’est ce que suggère le Professeur en économie, Nour Meddahi, dans la dernière émission de L’Invité du Direct (IDD) sur Radio M.
Nour Meddahi alerte par ailleurs que tous les ingrédients d’un certain octobre 1988 sont là. « On est entrain de faire les mêmes erreurs qu’en 1986-1988 : serrer la vis du commerce extérieur et baisser les dépenses d’équipements, on connaît le résultat : c’est la hausse du chômage ! », assène-t-il.
« L’on ne doit répéter les erreurs de cette période ! », clame en outre Nour Meddahi qui plaide néanmoins pour une relance économique et préconise d’« augmenter les dépenses d’équipements quitte à augmenter les dépenses budgétaires. »
Nour Meddahi livre, au fil de l’émission, une réflexion critique sur la conjoncture particulière que connaît l’Algérie, marquée notamment par la crise sanitaire induite par le Covid 19, et celle hautement politique liée au post printemps 2019. L’Algérie qui est ainsi doublement impactée se relèvera difficilement de ce double choc, surtout qu’elle affiche un tableau alarmant, où, le déficit budgétaire atteint allègrement les 16,5%.
Afin d’éviter ce scénario catastrophe Nour Meddahi appelle à ne pas « Etrangler le commerce extérieur » et à importer utile afin de relancer l’investissement. Et de rappeler que Boumédiène et Belaid Abdesselam qui ont transformé l’économie du pays en investissant. « C’est ce qu’il faudra faire ! », conclut- il à ce propos.