Dans une première apparition, après avoir quitté scène politique, Noureddine Bouterfa, P-DG de Sonelgaz de 2004 à 2016, et ancien ministre de l’Energie au gouvernement de Abdelmalek Sellal (de juin 2016 à mai 2017) s’est prêté au jeu des questions réponses, au sujet de son passage au Val d’Hydra, ainsi que sur sa vision de la politique énergétique de l’Algérie.
« Je n’étais pas facile à manipuler car j’avais des principes dont il n’était pas question de les transiger, a déclaré Bouterfa au sujet de son départ du gouvernement en 2017. « Je n’ai pas essayé de comprendre pourquoi je n’ai pas été reconduit, à la limite j’ai fais mon devoir et ma mission était achevée », a-t-il ajouté.
Dans ce même contexte, Bouterfa dira qu’il avait des visions stratégiques qui n’abondaient pas dans le sens souhaité des responsables de l’époque. « Probablement, ma vision sur le projet des 4000 MW n’était pas partagée et peut-être que celle sur la place et le rôle de Sonatrach dans le système énergétique et hydrocarbure algérien aussi ? » s’est-il interrogé. Et de poursuivre : « il y avait beaucoup d’industriels algériens qui n’appréciaient pas la place qu’on leur avait réservés pour le projet des 4000 MW ».
Interpellé par Ihsane El Kadi sur ce fameux projet des 4000 MW, qui a fait couler beaucoup d’encre sans jamais voir le jour, l’ancien ministre de l’Energie dira qu’il n’est pas une innovation sur le plan international.
« Le problème c’est l’absence d’un « donneur d’ordre » qui soit capable d’assurer une vision à moyen terme, permettant l’émergence et la consolidation d’une industrie », a-t-il soutenu en ajoutant : « Si vous n’avez pas ce donneur d’ordre, il est illusoire de dire que le marché par lui-même va pouvoir se construire et que l’on aura en Algérie l’émergence d’une usine qui peut concurrencer celles de Chine ».