La transition énergétique, refrain repris machinalement par beaucoup de responsables depuis l’arrivée de Abdelmadjid Tebboune au pouvoir, se fait également l’apanage du secteur automobile désormais.
En effet, environ 200 Startups seront créées prochainement pour prendre part au programme de conversion de 200 000 véhicules en GPLc prévu pour 2021, a annoncé mardi à Alger le ministre de la Transition énergétique et des Energies renouvelables, Chems-Eddine Chitour.
Mais cette transition a un coût ! Importés d’Italie, les 200 000 kits qui seront installés sur les véhicules seront facturés dans le 60 millions d’euros, à raison de 300 euros l’unité, selon le ministre, qui estime que l’opération sera rentable sur les plans économique et écologique.
« Ces jeunes entreprises viendront renfoncer le réseau des centres de conversion de GPLc déjà existant », a affirmé M. Chitour, lors d’une réunion sur la promotion du GPL tenue au siège du ministère de l’Energie.Il a précisé que ces Start-ups qualifiées, désireuses d’investir dans ce créneau, seront retenues par le ministère délégué auprès du premier ministère, chargé de l’Economie de la connaissance et des Start-up.
« L’Algérie, qui importe annuellement l’équivalent de deux milliards de dollars de carburant par an, souhaite replacer graduellement les carburants par le GPLc (Sirghaz) disponible et moins polluant », a-t-il encore souligné.
Pour le ministre, l’Etat doit donner l’exemple à travers les institutions et les établissements publics en procédant à la conversion progressive de ses véhicules de services au GPLc.
L’équivalent de 2 milliards de dollars de carburant est importé chaque année par l’Algérie.
M.Chitour a appelé par ailleurs à la rationalisation de la consommation énergétique, »en consommant moins et mieux » sans compromettre l’avenir des générations futures. Il faut se conformer aux valeurs vertueuses de nos ancêtres qui consacrent le principe de la sobriété et du partage loin de la consommation excessive », a-t-il plaidé en appelant à promouvoir l’économie circulaire pour lutter contre le gaspillage des ressources.
Pour sa part, le Directeur des projets sectoriels au sein de l’Agence nationale pour la promotion et la rationalisation de l’utilisation de l’énergie (Aprue), Kamel Dali, a fait savoir que les candidats qui souhaiteraient lancer leur petites entreprises dans ce domaine sont de jeunes diplômés spécialisés dans l’électricité ou l’électromécanique.
« Ces jeunes entrepreneurs seront accompagnés par le ministère de l’Habitat qui mettra à leur disposition des locaux adaptés, leur permettant d’exercer leur activité d’installation de kits GPL/c », a indiqué M. Dali.
« Mais au préalable, a-t-il précisé, ils auront une formation professionnelle assurée par la société publique Naftal ou les centres de formation privés qui dispenseront des cours théoriques à leur niveau suivis d’un accompagnement pratique sur le terrain.
M.Dali a confirmé l’existence de 600 centres de conversion privés en plus d’une centaine de centres de conversion appartenant à Naftal.
« Nous n’allons pas démarrer à zéro nous avons déjà, en plus de ces start-ups naissantes, une composante importante pour concrétiser le programme de conversion des véhicules au GPLc prévu pour 2021 », a-t-il fait valoir.
Outre son impact économique, le responsable à l’Aprue a assuré que ce programme de conversion de 200 000 véhicules au GPLc, permettra à l’Algérie de réduire d’une manière substantielle ses émissions de CO2. « Nous sommes à 180 millions de gaz carbonique mais avec le programme de conversion au GPLc qui s’étendra jusqu’à 2030, nous comptons réduire considérablement l’empreinte carbone de Algérie, a-t-il affirmé.
Avec APS