La livraison de ce projet en décembre 2015 semble compromise : le taux d’avancement des travaux ne dépasse pas actuellement 25%.
Le ministre des Sports, Mohamed Tahmi, menace de résilier le contrat du groupement d’entreprises algéro-espagnol ETRHB-Haddad/FCC Construction chargé de la réalisation d’un nouveau stade de 50.000 places à Tizi-Ouzou dont le coût est estimé à 35 milliards de DA (320 millions d’euros environ).
« La résiliation du contrat du groupement d’entreprises algéro-espagnol, chargé de la réalisation de ce projet, pourrait être envisagée si le délai de livraison, prévu pour décembre 2015, n’est pas respecté », a déclaré le ministre jeudi à Tizi-Ouzou, rapporte l’agence de presse algérienne Algérie Presse Service (APS).
Le projet, pour rappel, a été lancé en mai 2010 pour un délai contractuel de réalisation de 47 mois courant à partir de la signature de l’ordre de service (ODS). Sa livraison était prévue pour le mois d’avril dernier, mais pour des raisons diverses, elle a été retardée et un nouveau délai a été fixé.
M. Tahmi a affirmé, dans une déclaration à la presse faite sur le chantier, que toutes les contraintes ont été levées. Selon lui, un planning de livraison des différents lots du projet a été arrêté à l’issue des réunions tenues par son département avec l’ambassadeur d’Espagne et le PDG de l’entreprise espagnole FCC Construction.
Tahmi : « Aucun retard ne sera toléré »
« Ce planning de travail doit être respecté pour être dans les délais de livraison (décembre 2015). Mais au-delà de cette échéance, nous n’accepterons plus aucun retard et la réglementation sera appliquée dans toute sa rigueur, allant des pénalités de retard à la résiliation de contrat », a-t-il mis en garde. « L’Etat n’a pas à faire régulièrement des concessions, car nous avons des comptes à rendre à la population et aux sportifs », s’est-il justifié.
De son côté, le représentant de l’entreprise algérienne ETHB Haddad, a précisé que « toutes les conditions sont réunies pour livrer le stade en décembre 2015 » et que « les contraintes techniques et organisationnelles rencontrées par l’entreprise de réalisation sont levées ».
Cependant, avec un taux d’avancement du projet d’à peine 25 %, sa livraison dans les (nouveaux) délais impartis semble impossible même avec la nouvelle organisation et l’allotissement des travaux entre les membres du groupement.