La Société nationale des transports ferroviaires s’est réveillée avec la gueule de bois ce dimanche, en découvrant l’existence d’une nouvelle « grève » engagée par les cheminots.
En effet, « un arrêt de travail » intempestif des cheminots est venu perturber la matinée paisible des usagers du train en ce dimanche 27 juin 2021. Dans plusieurs endroits de la capitale, la SNTF annonce des perturbation dans la circulation des wagons.
Un communiqué laconique de la direction de la SNTF publié ce matin sur sa page Facebook annonce : « Suite à un arrêt de travail sans préavis, observé par un certain nombre de personnels roulants de l’entreprise, une perturbation a été enregistrée la matinée de ce dimanche 27 juin 2021, dans la circulation des trains dans certaines lignes, notamment dans la banlieue d’Alger. »
Cependant, ce que la direction de la SNTF occulte ou omet de dire, c’est qu’un autre communiqué (dont nous détenons une copie) publié la veille par la Fédération nationale des cheminots de l’UGTA, annonçait quant à lui, « une grève nationale générale et illimitée » des cheminots algériens, et ce à la suite d’une réunion tenue par des salariés et des syndicalistes de la SNTF, le samedi 26 juin au siège au siège de la fédération.
Deux versions qui se télescopent
En effet, employant un ton relativement grave, le communiqué des cheminots pointe du doigt un certain nombre de dysfonctionnements et de problèmes, ayant pour origine un supposé bras de fer, qui les oppose au directeur général par intérim de la SNTF, et qui dure depuis septembre 2020, période à laquelle a été nommé le responsable en question.
Parmi les points importants soulevés par les protestataires dans ce document, on retrouve un ensemble d’accusations d’ordre socio-professionnel pesant sur leur adversaire, tel que certaines « décisions intempestives et abusives prises en totale contradiction avec les lois et la législation en vigueur » et « de manière unilatérale », ainsi que d’autres à caractère imminemment économique et sociale, restées en suspens, ajoute la même source.
D’autre part, les rédacteurs du documents tentent d’attirer l’attention de qui de droit quant à ces problèmes « graves » et qui ont tendance à « s’accumuler », tout en exigeant des autorités publiques d’intervenir pour « suspendre le directeur ».