En marge de l’adoption hier par les membres du Sénat du de la LFC 2020, la commission des affaires économiques et financières au Conseil de la Nation a recommandé mardi, dans son rapport complémentaire sur la loi de finances complémentaire (LFC) de 2020, l’accélération de la numérisation de l’administration fiscale.
Selon l’APS, la commission a notamment recommandé dans son rapport présentée lors de la séance plénière consacrée au vote du texte de loi, « la création d’une administration fiscale numérisée, s’appuyant sur la technologie biométrique, tout en plaidant pour l’organisation d’un atelier pour étudier le contexte fiscal actuel du pays, avec la participation d’experts et de spécialistes. »
La modernisation de l’administration fiscale est, en effet, un chantier qui s’éternise en Algérie. Entamée dans les années 1990 après un balisage du terrain, il fait l’objet d’une reprise de travaux depuis 2001. Mais la réforme des « impôts » a traversé le temps et les gouvernements successifs, sans que les résultats annoncés et escomptés puissent se concrétiser.
Symbole de ce « tendon d’Achille » dont souffre le « Fisc » algérien, le débat sur le retard accusé dans la numérisation du système des impôts revient encore une fois sur la scène politique, tel un refrain que l’on fredonne par lassitude.
Le ministre des Finances, Abderrahmane Raouya, avait pourtant annoncé le 14 mai dernier lors d’une séance à l’Assemblée populaire nationale (APN) consacrée aux réponses aux questions orales, que «Tous les travaux liés à la numérisation de l’administration du Domaine de l’Etat ont été lancés », ajoutant que tout l’équipement nécessaire avait été acquis pour mener à bien cette opération à laquelle le programme du président de la République accorde un intérêt particulier.
Concernant le cadastre général sur l’ensemble du territoire national, le ministre a fait état d’un taux d’avancement de l’opération avoisinant les 98%. « A part un souci lié aux villes, le projet se déroule très bien à travers tout le territoire », avait-t-il dit, (APS).
Par ailleurs, ladite commission a appelé à l’accélération de la régularisation administrative des propriétaires de foncier agricole notamment dans les régions du Sud, qui en compagnie des régions frontalières qui regroupent une grande partie des zones isolées, « doivent faire l’objet d’une attention particulière. »