Bouazid Halim et Karim Boudjaoui sont les « Invités Du Direct » sur Radio M cette semaine.
En compagnie de Ihsane El Kadi, ils reviennent sur le conflit Numilog, dont les racines remontent à l’année 2012. A travers le cas Numilog, les intervenants sur Radio M, tentent alors de faire le point sur les libertés syndicales en Algérie, particulièrement dans la sphère du privé.
En effet, ce numéro de l’IDD, tente de cerner avec précision le problème de l’action syndicale dans l’univers du privé algérien, et ce via l’exemple Cevital. Pour rappel, le numéro 1 du transport routier en Algérie, Numilog, a vu naître en son sein, le mois de juin dernier, une section syndicale. Celle-ci, fédérée par l’UGTA a permis aux travailleurs (les chauffeurs routiers) de poser leurs problèmes sociaux et de dénoncer le manque de moyens et des conditions de travail difficiles.
Le cas Numilog qui s’enlise, toutefois, laisse transparaître une sournoise volonté d’étouffer la voix de ces travailleurs. Ainsi, Karim Boudjaoui, estime que le bras de fer qui oppose le puissant groupe industriel aux travailleurs sur le terrain de la justice n’est qu’un subterfuge pour gagner du temps. A l’en croire, l’affaire Numilog devient politique, car cette entreprise manœuvre au mépris des textes qui consacrent le droit à la grève et aux actions syndicales.
Selon le même intervenant, les plus hautes autorités du pays semblent fermer l’œil sur le cas Numilog. Et de rappeler : « L’on ne peut pas construire un état de droit lorsque l’on fait fi de l’Etat social, on veut réduire le travailleur algérien à une denrée marchande. »
Il ajoute même que l’affaire Numilog transmet un signal fort aux investisseurs étrangers auxquels elle veut plaire en laçant : « Venez investir en Algérie, où, il n’y a pas de protection du travail. Venez faire du profit…»