Les réactions à la proposition du chef de l’Etat-major de l’ANP, Ahmed Gaid Salah d’appliquer l’article 102 de la Constitution se poursuivent. Après le RCD, le FFS, le MSP, Mokrane Ait Larbi, Abdellah Djeballah, le tour vient à Mustapha Bouchachi de s’exprimer.
Dans une vidéo postée dans la soirée sur sa page facebook, Bouchachi qualifie la sortie de Gaid Salah de « manœuvre » qui vise à « avorter » le mouvement populaire en cours depuis le 22 février dernier. Pour lui, la disposition constitutionnelle en question est dépassée par les événements et ne peut en aucun cas constituer une solution à la crise actuelle.
Pour Bouchachi activer l’article 102 de la Constitution à un mois de l’expiration du mandat présidentiel n’a aucun sens sur le plan politique. Pire, poursuit-il, l’application de cet article signifie d’une manière claire « le maintien du régime » et ses « méthodes » dont les fraudes électorales. « Le peuple a revendiqué clairement le départ du régime », dit-il.
En outre, l’ex-président de la Ligue algérienne pour la défense des droits de l’homme rappelle que seul le Conseil constitutionnel a la prérogative d’appliquer l’article 102 de la Constitution. Autrement dit, la proposition de Gaid Salah est « anticonstitutionnelle » à ses yeux.
En ce qui concerne les propositions de sortie de crise, il propose un gouvernement d’union nationale qui aura pour charge la gestion de la phase de transition.