Les ministres des pays membres de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) ont été la principale cible de la centaine de journalistes venus couvrir au Club des Pins, à Staouéli, dans la banlieue ouest d’Alger, les travaux du 15eme Forum international de l’Energie. Une seule question : y aura-t-il une réunion extraordinaire à Alger de l’OPEP ?
Le premier qui aura en quelque sorte douché les espoirs des observateurs a été le ministre iranien du pétrole Bijar Namdar Zanganeh, qui a réaffirmé la position de principe de son pays, à savoir recouvrer son quota de production (de pétrole) de 4 millions de bj d’avant l’embargo international. Il a en outre expliqué qu’’’on ne peut décider d’un gel de la production en deux jours’’, laissant la porte ouverte à tous les scénarios. Pour lui, il faut attendre le mois de novembre, lors de la réunion ministérielle de l’OPEP. Le ministre Irakien du pétrole, s’il a exprimé son ‘’espoir’’ de voir la réunion informelle de l’OPEP aboutir à une décision quant à un gel de la production de l’Organisation, n’a pas été totalement suivi par son homologue Saoudien, qui est restés réservé, prudent. Pour le ministre Saoudien du pétrole, la réunion d’Alger est une ‘’rencontre consultative’’. ‘’Nous consulterons tout le monde, nous écouterons les différents avis, et nous écouterons le secrétariat de l’Opep et également les pays consommateurs’’, a expliqué M. Khalid Al-Falih.
Les cours en baisse
La réunion informelle de l’OPEP d’Alger, convoquée en août dernier par le Président de l’Organisation, le ministre Qatari de l’Energie Mohamed Salah Al Sada, prévue mercredi en début d’après midi, devrait discuter de la situation actuelle du marché pétrolier, et trouver des solutions pour faire remonter les cours. Ella a, du coup, fait oublier le 15eme Forum International de l’Energie, pour ouvrir la voie à des spéculations sur une possible tenue d’une réunion extraordinaire de l’OPEP à Alger, seul organe habilité à prendre des décisions souveraines, en particulier décider d’un gel ou pas de la production. Le prix du baril de pétrole Brent valait mardi à la mi-journée sur le marché de Londres 46,73 dollars, en baisse de 62 cents. Les cours ont baissé mardi à la suite des déclarations pessimistes du ministre Iranien de l’Energie, qui a douché les espoirs d’un compromis pour un gel de la production à la réunion informelle mercredi à Alger de l’OPEP.