Actuellement, les principaux acteurs de la production pétrolière s’accordent pour une position ‘’commune’’ pour stabiliser le prix du baril, à l’instar de l’Arabie Saoudite, la Russie et l’Iran opposés auparavant à l’alternative du gel de production.
La réunion informelle d’Alger des pays membre de l’OPEP peut aboutir à une prise de décision, a indiqué l’économiste spécialiste des questions énergétiques, Amor Khelif lors de l’émission de l’Invité du Direct de la wabradio, RadioM. «Les acteurs du marché commencent à s’inquiéter sérieusement du déclin et de la stagnation des investissements en exploration/production. C’est également un impératif pour une croissance soutenue de l’économie mondiale, a-t-il expliqué.
Cependant, malgré l’optimisme ambiant quant à un ‘’consensus’’ autour d’une stabilisation des prix, le SG de l’OPEP, plus prudent, déclarait il y a quelques jours qu’à l’inverse de celle qu’Oran avait abrité en 2008, la réunion d’Alger est une réunion informelle et non pas une réunion de prise de décisions. « Elle sera une occasion pour les membres de l’OPEP de se concerter et d’échanger leurs points de vues » selon M. Muhammed Sanusi Barkindo.
Les facteurs majeurs d’une stabilisation des prix
Actuellement, les principaux acteurs de la production pétrolière s’accordent pour une position ‘’commune’’ pour stabiliser le prix du baril, à l’instar de l’Arabie Saoudite, la Russie et l’Iran opposés auparavant à l’alternative du gel de production. Selon l’invité du Direct de Radio M « les Saoudiens ont changé de position par rapport aux prix et ils espèrent un baril entre 50 et 55 dollars, comme prix d’équilibre. » De plus, « à travers sa stratégie de baissement du prix, l’Arabie Saoudite a récupéré 12,7% des parts de marchés au détriment d’autres acteurs pétrolier comme le Venezuela. »
L’abaissement des réserves des stocks mondiaux est un autre facteur qui permettrait d’aboutir à un consensus à Alger. A ce sujet, Amor Khelif fait savoir que « le taux de renouvellement des réserves est excessivement bas ». « En 2015, on a découvert que les réserves représentent à peine un mois de consommation mondiale » souligne l’invité de la Radio M. En outre, « il y a un tassement des réserves face à une demande mondiale qui progresse quasiment d’un million barils jours » déclare le spécialiste. En effet, la demande progresse d’environ 96 millions barils/jours pour l’année en cours et sera à 97b/J en 2017. La tendance baissière est également signalée dans les dépenses d’exploration dans le monde qui, selon l’expert, ont chuté de 60% depuis 2014. »
Amor Khelif estime que le compromis aboutira si d’une part, « l’Arabie Saoudite et la Russie s’entendent sur un gel de la production, ce qui semble plus probable dans le sens où tous deux ont manifesté cette intention et si d’autre part, l’Arabie Saoudite et l’Iran estompent leurs désaccords sur les enjeux géopolitique régionaux qui seront déterminants. »
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