Ville touristique, ville olympique, pole industriel incontournable, les autorités et les investisseurs oranais ne cachent pas leurs ambitions pour faire de leur ville la « Shangai » de l’Afrique comme l’a nommée Laid Benamor.
Oran grouille d’activités économiques. Les chantiers pullulent à perte de vue. La capitale de l’ouest veut devenir une ville mondiale, « une ville du futur » tiennent à le dire ses dirigeants, qui ne manquent aucune occasion d’exprimer leur fierté d’avoir obtenu l’organisation des jeux méditerranéens de 2021. Mais avant cette date, la ville doit être prête, c’est-à-dire, elle « doit se construire un avenir mondial retentissant », selon les déclarations faites ce matin par le wali d’Oran Abdelghani Zealan, lors de la nomination de Benmehamed Djillali à la tête du bureau de FCE d’Oran. Pour se faire, la ville est en train d’agrandir ses parcs industriels qui compte actuellement 5 zones industrielles : « Notre objectifs est de passer de 5 à 25 zones industrielles dans le moyens terme : c’est-à-dire une zone industrielle dans chaque commune », explique à Maghreb Emergent, le président de l’Assemblée de wilaya d’Oran, Kazitani Abdelhak. Les autorités oranaises sont en train de réaliser un nouvel aérogare qui sera réceptionné en 2017, de nouveaux pôles urbains, 3 tronçons de tramways, l’extension du port d’Oran dont la superficie passera de 8 à 23 hectares, la réalisation de la pénétrante du port d’Oran, qui permettra le ralliement des conteneurs et des poids lourds directement à l’autoroute par un tunnel sur 8 km, dont les réalisations sont assurées par l’entreprise algéro-turque Makoil. La capitale de l’ouest va étendre 3 tronçons de tramways qui couvriront une superficie de 53 Km. Le premier des tronçons reliant le stade Belakaid au centre ville est sur le point de s’achever. Les deux autres extensions dont celle du tronçon reliant la commune de Kanastel à l’autoroute d’Al Kerma (25Km), sont à l’étude après leur soumission aux appels d’offre.
Des projets touristiques et sportifs pour accueillir les jeux méditerranéens de 2021
Pour accueillir les jeux méditerranées de 2017, Oran est en train de construire une ville olympique, comportant, un stade de 40.000 places, 2 piscines olympiques, des terrains de tennis, un boulodrome et un village olympique de 7000 lits, et ce, pour un montant de 117 milliards de dinars (mds DA). Mais Oran veut aussi devenir une destination touristique « 50 projets d’hôtels sont déjà en cours de réalisation, mais l’objectif, est celui dont construire 70 », nous a informé M. Kazitani. L’Etat a alloué 2.5 mds de dinars pour la restauration des sites et monuments comme La porte de l’Espagne, et Ksar el Bacha, ainsi que la réalisation de bâtisses dont 600 immeubles. D’autres infrastructures seront réhabilitées et plusieurs communes périphériques seront raccordées au réseau électrique et gazier, pour « désenclaver des populations restées jusque là, isolées », selon le wali d’Oran.
Oran ville industrielle mais durable aussi
Oran compte déjà des usines métallurgiques, des zones d’activités importantes dans l’industrie mécanique, automobile et énergétique, « mais la priorité reste le logement », précise M. Zaalane, le wali d’Oran, qui affirme sa volonté de voir résorber complètement les problèmes d’habitat dans sa région. Une importance est accordée également à la dimension environnementale, aux énergies vertes, et à la protection de l’environnement. « Nous voulons développer notre ville, tout en en faisant une ville », explique M. Zaalan. Ces projets et ces investissements dans lesquels le forum des Chefs d’Entreprise participent activement visent à faire d’Oran la Shanghai de l’Afrique, comme aime bien le nommer Mohamed Laid Benamor, vice président du FCE et PDG du groupe Amor Benamor.