Le lancement de la marque Orange au Maroc avec le passage de Méditel sous les couleurs de sa maison-mère française a été donné, lors d’une conférence de presse jeudi à Skhirat.
Le lancement de la marque Orange au Maroc est une décision importante qui “reflète notre volonté d’être un investisseur à long-terme dans le Royaume”, a indiqué le Président Directeur Général du Groupe, Stéphane Richard.
M. Stéphane Richard a mis l’accent sur les avantages de l’arrivée sur le marché marocain de la marque Orange avec l’ensemble de ses valeurs. Ce rebranding de Méditel à Orange se traduit également par une refonte de l’image de marque et de nouvelles offres.
L’opérateur marocain Meditel, contrôlé à hauteur de 49% par Orange, a été rebaptisé à son tour jeudi aux couleurs du numéro un français des télécoms, déterminé à jouer sa carte sur un continent africain au fort potentiel de croissance.
Orange Maroc est le 25e pays de l’opérateur aux 250 millions de clients dans le monde à rejoindre le pavillon Orange, la marque française la plus valorisée devant Axa et BNP Paribas, selon un classement établi par Brand Finance qui la place au 54e rang mondial.
« Dans le monde digital dans lequel on est, ce monde est caractérisé par une profusion de services et d’acteurs. Et au milieu de ce foisonnement incroyable, je crois qu’il est important pour les utilisateurs d’avoir quelques points de repères », a déclaré le PDG d’Orange, Stéphane Richard, lors d’une conférence de presse organisée dans la ville balnéaire de Skhirat entre Rabat et Casablanca.
Avec le changement de nom de Meditel qui suit celui de Mobinil en Egypte en début d’année et de Mobistar en Belgique, Orange a unifié sa marque à la quasi-totalité de ses actifs, à l’exception de récentes acquisitions en Afrique qui devraient changer de pavillon début 2017.
Numéro deux dans le mobile au Maroc avec 14,2 millions de clients, Meditel peine en revanche dans l’ADSL, segment sur lequel le numéro un Maroc Telecom compte plus de 99% de parts de marché.
« On ne peut pas dire que le vent de la concurrence ait beaucoup soufflé sur cette partie du marché », a souligné Stéphane Richard, qui demande que le cadre réglementaire soit appliqué.
Si le revenu moyen par abonné y est sept fois inférieur environ par rapport au marché français, le potentiel d’expansion est important dans une région où le téléphone portable pallie de plus en plus le manque d’infrastructures, à l’image des services de paiement.
Avec les rachats de Cellcom au Liberia, des filiales d’Airtel au Burkina Faso et en Sierra Leone et de Tigo en République démocratique du Congo (RDC), Orange a renforcé ces derniers mois sa présence sur une zone Afrique et Moyen-Orient qui a dégagé un chiffre d’affaires de 3,9 milliards d’euros sur les neuf premiers mois de l’année, soit 12,8% des revenus de l’opérateur télécoms.
En Tunisie, l’opérateur aimerait se renforcer au capital de sa filiale Orange Tunisia dont il détient 49% au côtés notamment de l’Etat tunisien qui a fait savoir récemment qu’il souhaitait se désengager.
Orange est « assez optimiste » sur l’issue des discussions qui portent sur un bloc supplémentaire de 15 à 16% du capital, a expliqué à des journalistes Bruno Mettling, PDG d’Orange Afrique & Moyen Orient.
Sur l’Iran, Orange, qui souhaite comme beaucoup d’autres groupes français prendre pied dans le pays, se montre en revanche prudent.
Le numéro un français des télécoms a fait savoir début septembre qu’il discutait avec le premier opérateur mobile iranien, Mobile Telecommunication Company of Iran (MCI), en vue d’une éventuelle coopération dans plusieurs domaines.
« Nous considérons à l’évidence que le marché iranien est très intéressant, très prometteur. Maintenant on est extrêmement prudents parce qu’on voit la complexité de ce pays », a expliqué Stéphane Richard à des journalistes.
« On voit l’élément de complexité particulier qui est ajouté par la question des sanctions. Et donc on ne va pas se précipiter ».