L’ouverture du secteur de transport aérien au privé, annoncé depuis plusieurs mois par les pouvoirs publics, n’a pas encore connu sa lancée. Le ministre des Transports, Kamel Beldjoud, s’est exprimé à ce propos jeudi, lors d’une séance plénière à l’APN, consacrée aux questions orales.
Beldjoud a indiqué que « les négociations sont déjà lancées » pour l’ouverture du champ aux privés pour l’investissement, « conformément à la décision du président de la République, visant à améliorer le transport aérien ».
Cette déclaration du ministre intervient près d’une année, après que 15 entreprises privées ont obtenu des accords de principe pour l’investissement du transport aérien en Algérie. L’annonce a été faite en mars 2022, par l’ancien ministre des Transports, Aissa Bekkai.
En juin de la même année, l’autre ancien ministre des Transports, Abdellah Moundji, avait, à son tour, révélé que ses services avaient accordé un premier agrément à 16 demandes d’investissement dans le secteur du transport aérien.
Le turnover des ministres des Transports, faut-il le préciser, a manifestement empêché le marché du transport aérien privé de voir le bout du tunnel.
Retour au complet des capacités d’Air Algérie en mars prochain
Par ailleurs, le ministre des Transports, a indiqué que la flotte de la compagnie nationale « Air Algérie » retrouvera 100% de ses capacités à partir de mars prochain.
Beldjoud a expliqué que la flotte de transport aérien d’Air Algérie composée de 56 avions, retrouvera ses capacités au complet avec la remise en service de 11 avions actuellement en maintenance périodique. « Ce qui permettra de relancer l’activité du transport aérien à travers les différentes wilayas du pays », a-t-il ajouté.
Il a rappelé que dans le cadre de l’amélioration du transport aérien, il est prévu l’acquisition de 15 nouveaux aéronefs et la location de 7 autres.
Au sujet de l’ouverture de nouvelles lignes aériennes, le ministre a affirmé que la compagnie algérienne « veille au suivi de la demande », annonçant l’ouverture de nouvelles lignes « répondant aux critères requis ». Il a ajouté que « l’ouverture de toute nouvelle ligne aérienne dépendra de sa rentabilité économique et du flux de demandes ».