Les pouvoirs publics ont décidé de développer le transport aérien et maritime en ouvrant le secteur aux investisseurs privés. Cette ouverture, récemment réitérée par le président de la République, s’inscrit dans le cadre de la relance économique du pays. Seulement, cette décision reste, pour l’heure, sans suite.
Voulant contribuer efficacement à cette démarche, la Fédération patronale des transports et de la logistique a soumis au ministère du Transport une proposition d’actions urgentes à mener dans le secteur.
Le président de ladite Fédération, Abdallah Seriai, a déclaré au quotidien Liberté, qu’ « en qualité de professionnels du secteur et de bureau du Syndicat des transports et de la logistique, nous avons soumis, en août 2021, dans le cadre de notre organisation patronale, un programme bien détaillé au ministre des Transports ».
Seriai explique que ce programme « renferme les actions urgentes à mener dans les secteurs de l’aérien (passagers et marchandises), du maritime (refonte des TM et ouverture au secteur privé) ainsi que pour les ports qui méritent une refonte totale de leur organisation ».
« Nous avons montré la voie à suivre pour une ouverture effective de ces secteurs »
Le président de la fédération patronale déplore le fait qu’en dehors de quelques déclarations sporadiques entendues ici et là, « nous ne savons pas ce que sont devenues nos propositions qui ont été construites par des exploitants qui activent sur le terrain depuis fort longtemps ».
« On nous annonce à chaque fois des projets qui demeurent, pour le moment, sous l’effet d’annonces, alors que nous avons montré la voie à suivre pour une ouverture effective de ces secteurs aux nationaux privés et publics et, pourquoi pas, à notre diaspora et aux entreprises étrangères », a-t-il martelé.
Pour le président de la fédération patronale, malgré les déclarations du président de la République qui, depuis son discours en août 2020 au CIC Club-des-Pins sur la relance économique, ne cesse de marteler l’ouverture des secteurs des transports aérien et maritime à l’investisseur national privé ou public, force est de constater que jusque-là nous ne voyons pas bouger les choses sur le terrain ».
Rappelons que le Premier ministre, ministre des Finances, Aïmene Benabderrahmane, avait appelé les opérateurs privés à investir le domaine des transports aérien et maritime, jusque là non autorisé. Il avait précisé que « l’investissement est désormais ouvert, particulièrement pour certains secteurs jusque là interdits officieusement et qui sont actuellement autorisés officiellement ».