L’homme d’affaires algérien, Issad Rebrab, patron de Cevital, le premier groupe privé algérien a été, à son tour, cité dans les documents sur les sociétés offshore dits Panama Papers.
Le nom du milliardaire algérien apparait de manière « collatérale » a une enquête menée par le site roumain Rise Project sur Gabriel Comanescu, qui figure parmi les dix premières fortunes en Roumanie et qui pèserait, selon Forbes, 500 millions d’euros.
M.Rebrab devient ainsi le 4ème algérien cité dans le cadre des Panama Papers après le ministre de l’industrie, Abdesselam Bouchouareb, Farid Bedjaoui, neveu de l’ex-ministre des affaires étrangères, impliqué directement dans le scandale Saipem-Sonatrach et, Tewfik Bendjedid, le fils de l’ancien président de la république.
L’enquête, basée sur les documents fuités dans le cadre des Panama Papers, souligne que le magnat roumain – qui a commencé dans le secteur pétrolier – a des intérêts financiers dissimulés dans un réseau complexe de de sociétés offshore dans les îles vierges britanniques et à Panama. Selon Rise, il est associé dans ces entreprises à des personnages controversés en Roumanie.
Selon ces documents, provenant du cabinet d’avocats panaméen Mossack Fonseca, spécialisé dans la domiciliation de sociétés offshore, l’une des nombreuses sociétés offshore créées par Gabriel Comanescu a pour associé, M.Issad Rebrab.
M.Issad Rebrab y figure comme coactionnaire dans la société « Southern International Engineering LTD », à hauteur de 50% des actions d’une valeur de 25 000 dollars acquises en 2006. Les autres actions appartiennent à Gabriel Comanescu, l’homme d’affaires roumain, objet de l’enquête.
La « Southern International Engineering LTD » est domiciliée dans les Îles Vierges britanniques et gérée par deux directeurs dont l’un a été cité dans la gestion de nombreuses sociétés offshore.
Le système, explique Rise Project, fonctionnant avec des actions aux porteurs afin de « garantir une discrétion absolue » pour les détenteurs officiels de la société. Mais, précise Rise Project, ceux qui ont conçus le système « n’ont pas prévu la fuite d’informations confidentielles appelée Panama Papers ».
Rise Project a rencontré Gabriel Comanescu qui a donné son explication au sujet de la société créée avec Issad Rebrab. Selon lui, il devait lancer une société de forage en Algérie et il a créé une joint-venture. Mais, affirme-t-il, cette société installée dans les Iles Vierges n’a pas fonctionné.
« Je n’ai jamais pu faire de transactions à cause de notre stupidité et de la bureaucratie ». Gabriel Comanescu indique qu’il avait voulu entrer sur le marché où il y a de l’argent « mais qu’il a été bloqué à cause d’un différend ».