Le ministre de la Pêche et des Ressources halieutiques, Sid Ahmed Ferroukhi, a dévoilé la feuille de route tracée au titre du programme 2021-2024.
Les grandes lignes de cette feuille de route ont été exposées lors de son intervention à l’occasion d’un atelier national virtuel, sur l’innovation dans le domaine de la sécurité alimentaire en Algérie, organisé au niveau du siège du ministère.
Cet atelier, placé sous le slogan « Perspectives de développement des chaînes alimentaires », a réuni 400 participants, dont 320 sont des chercheurs, porteurs de projets et experts. Alors que les 80 autres participants représentent les différents ministères associés à cette initiative.
Plus d’investissements, moins d’importations
Ce programme prévoit, selon le ministre, une augmentation des investissements pour atteindre 786 projets à la fin du programme quinquennal, mais, aussi, des économies de l’ordre de 220 millions de dollars en matière d’intrants importés et 50 millions de dollars en terme de produits importés durant cette même période.
M. Ferroukhi a énuméré certains secteurs que les opérateurs et autres jeunes entrepreneurs et petites et moyennes entreprises (PME) pourront investir, évoquant, la création de nouveaux points de vente de produits halieutiques, des chantiers navals, des ateliers de réparation de bateaux, des ateliers de confection de filets et des infrastructures de fabrication de matériel de pêche.
Création de cinq Cluster et d’une Aqua Tech
Alors que pour le développement de la production locale, le ministre parlera de cinq (05) Cluster locaux (Zemmouri, Hariza, Bechar, Hassi Ben Abdallah et Tarf) en plus d’une Aqua Tech (Bousmail). Ces projets sont en cours de réalisation en collaboration avec le ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique et le ministère délégué auprès du Premier ministère chargé de l’Economie de la Connaissance et des Startups.
Cap sur l’innovation !
M. Ferroukhi a expliqué sa vision de l’innovation dans le domaine de la sécurité alimentaire la résumant en cinq points : une innovation qui doit être envisagée au sens large touchant les produits, les services, les procédés et même les organisations et les politiques publiques.
Le ministre parlera, en outre, d’une innovation vertueuse qui s’inscrit dans une dynamique de développement endogène et qui doit être catalysée par une action publique favorisant l’émergence d’un cadre institutionnel et organisationnel approprié et adapté.
De plus, l’innovation devra être, selon lui, construite par les différentes formes d’apprentissages en interaction avec les différents acteurs en gravitant autour d’enjeux socio-économiques.
Enfin, ce système peut comprendre des modes de pilotage et de coordination hybrides orientés par le marché.