La commission des affaires économiques, du développement, de l’industrie et du commerce de l’Assemblée populaire nationale (APN), a révélé les résultats de l’enquête menée par la commission d’enquête parlementaire du Sénat, sur la pénurie d’huile de table.
Selon les déclarations du président de la commission des affaires économiques de l’APN, le département ministériel de Kamel Rezig détient une grande part de responsabilité dans la crise du l’huile, aux côtés de certains producteurs de cette matière.
Il s’est avéré, selon les résultats de cette enquête, que certains producteurs ont refusé d’augmenter les quantités de production de l’huile de table, sous prétexte de la faiblesse de la marge bénéficiaire. Certain de ces producteurs ont même fait savoir à la commission d’enquête parlementaire qu’ils n’avaient pas perçu leur compensation, de la part du ministère du Commerce, consacrée dans le processus de la vente au prix subventionné.
Le président de la commission économique de l’APN a aussi révélé des dépassements impliquant encore plus le département de Rezig. Selon la commission d’enquête parlementaire, un producteur d’huile de table installé à Ain Melilla, dans la wilaya d’Oum El Bouaghi, n’a pas reçu sa part de compensation depuis janvier 2021, à ce jour.
Des décisions improvisées et des statistiques irréalistes
Parmi les propos tenus par le président de la commission des affaires économiques de l’APN, les décisions improvisées du ministre Rezig, dues à la faiblesse du système de contrôle périodique des services du ministère du Commerce.
A ce propos, le parlementaire a qualifié d’ « improvisation » la décision du ministre du Commerce d’interdire la vente d’huile de table aux moins de 18 ans. Il a ajouté que les services du ministère du Commerce ont publié des statistiques « irréalistes », ce qui a amplifié la crise de la pénurie d’huile de table.
Rappelons que la commission d’enquête parlementaire sur la pénurie, la spéculation illicite et le monopole de certaines marchandises de large consommation, a entamé son travail le 16 janvier 2022, en se rendant dans les wilayas frontalières. La commission s’est rendue également dans certains départements ministériels et services concernés, et dans les grandes villes.