Les perturbations que connait le marché des produits alimentaires de large consommation, notamment les pénuries et la hausse des prix, ont été qualifiées par le Premier ministre, Aïmene Benabderrahmane de « conjoncturelle ».
Répondant aux préoccupations des membres de l’Assemblée populaire nationale (APN) sur la Déclaration de politique générale du Gouvernement, lors d’une plénière, le Premier ministre a souligné que « des mesures ont été prises sur le terrain dans le but de maitriser le réseau de distribution des produits de large consommation qui comprend douze (12) produits alimentaires de base », affirmant que « les perturbations d’approvisionnement du marché seront éliminées avant le 31 décembre ».
Selon Benabderrahmane, l’élaboration du projet de décret exécutif définissant les marges bénéficiaires maximales des légumineuses, du riz et des autres produits alimentaires de large consommation a été parachevée. Ce texte permettra, a-t-il ajouté, « la mise en place des mécanismes juridiques à mêmes de protéger le consommateur et de moraliser les pratiques commerciales en vue de maintenir l’approvisionnement régulier du marché ».
Pour réaliser l’autosuffisance en produits de large consommation, le premier ministre a rappelé que des mesures spécifiques avaient été prises pour relancer le secteur des légumineuses. Une expansion de la superficie consacrée à ce produit à 150.000 hectares et l’orientation de 34 fermes pilotes d’une superficie totale de 37.700 hectares vers la production exclusive de légumineuses, a-t-il détaillé, en parallèle avec la décision du Gouvernement de constituer un stock de sécurité équivalent à 12 mois de consommation nationale de légumineuses.
Plus de 300 milliards DA pour le stockage
Concernant l’augmentation des capacités de stockage des céréales, M. Benabderrahmane a déclaré que 331,5 milliards de DA avaient été alloués pour la réalisation de 30 silos et 350 centres de stockage de proximité dans le cadre de l’effort visant à augmenter les capacités de stockage à 9 millions de tonnes et à porter les réserves stratégiques de céréales à 9 mois de la consommation nationale.
Sur la régulation et l’encadrement du marché pour assurer la stabilité des prix, le Premier ministre a affirmé que la hausse des prix est « conjoncturelle », saluant les efforts de l’Etat dans ce sens visant à trouver des solutions pour intégrer les commerçants de l’informel dans les marchés non exploités au nombre de 622 sur un total de 1502 marchés de détail au niveau national.