Le ministre de l’Energie et président de la Conférence de l’OPEP, Abdelmadjid Attar, a souligné ce mardi la « nécessité d’envisager l’extension du niveau actuel d’ajustement de la production pétrolière des membres de l’organisation à 2021, pour aider à la stabilisation du marché pétrolier ».
Pour Attar, l’option d’une extension du niveau actuel d’ajustement volontaire de la production pétrolière au premier semestre 2021 « pourrait être envisagée lors de la prochaine réunion de la Conférence de l’Opep ».
Le ministre a aussi indiqué, lors d’une déclaration à la presse à propos de la situation du marché pétrolier et ses perspectives pour 2021, que « l’Opep suivait attentivement les développements en cours et les équilibres du marché pétrolier, tant du point de vue de la demande que de l’approvisionnement, afin de prendre, avec les pays participants de la Déclaration de Coopération, les mesures idoines au moment opportun », a indiqué un communiqué du ministère.
Evoquant un contexte de fort ralentissement de la croissance de la demande pétrolière, Attar a déclaré que « le marché pourra difficilement absorber l’augmentation de la production attendue au début de 2021 ».
« Face à la forte recrudescence de la pandémie de Covid-19 qui affecte les principales économies de l’hémisphère nord, notamment en Europe, le marché pétrolier international se trouve perturbé par l’accroissement des incertitudes », a-t-il souligné.
Dans ce sens, le président de la Conférence de l’Opep a fait observer que « la restauration de mesures de confinement visant à limiter la propagation de l’épidémie, aussi salutaire soit-elle, pourrait ralentir la reprise économique escomptée pour les prochains mois et par conséquent, réduire les perspectives de la croissance de la demande pétrolière mondiale ».
Pour rappel, l’Organisation des pays exportateurs de pétrole et ses alliés des pays producteurs non membres (Opep+), avait convenu de baisser la production de 9,7 millions de barils/jour à compter de mai 2020 et de 7,7 millions de barils/jour de début août à fin décembre 2020 puis de 5,8 millions de barils/jour de janvier 2021 à avril 2022.Cet accord a permis aux prix du pétrole de repartir à la hausse pour se stabiliser ces derniers mois autour de 40 dollars le baril.