Malgré le récent accord de réduction sans précédent de la production pétrolière par les pays membres de l’Opep +, face au choc provoqué par la pandémie de nouveau coronavirus, l’Agence internationale de l’Energie (AIE) prédit une baisse de la demande de 9,3 millions de barils par jour sur l’ensemble de 2020.
Selon l’AIE, aucune réduction de l’offre de la part des pays producteurs ne permettra de compenser pleinement ce puissant déséquilibre de court terme sur le marché.
« En abaissant le pic de l’excédent d’offre et en aplatissant la courbe de la constitution des stocks, ils aident un système complexe à amortir le pire de cette crise », déclare l’AIE dans son rapport mensuel.
La même source a ajouté ; « Il n’existe pas d’accord réaliste qui permettrait de réduire suffisamment l’offre pour compenser de telles pertes à court terme du côté de la demande. Cependant, ce qui a été accompli la semaine dernière constitue un solide départ ».
Outre ces efforts de l’Opep, emmenée par l’Arabie saoudite, et d’autres pays comme la Russie, certains Etats devraient augmenter leurs achats pour leurs réserves stratégiques. L’AIE relève ainsi que les Etats-Unis, l’Inde, la Chine et la Corée du Sud proposent ou envisagent d’effectuer de tels achats.
L’agence estime que « si les transferts vers les réserves stratégiques, qui pourraient atteindre jusqu’à 200 millions de barils, devaient avoir lieu au cours des quelques trois prochains mois, ils pourraient représenter environ 2 millions de bpj d’offre retirés du marché ».