L’Opep et ses alliés, réunis sous l’acronyme Opep+, tiendront une réunion en ligne jeudi pour discuter du respect de leur accord de baisse coordonnée de leur production de pétrole et des tendances sur les marchés alors que les prix du brut chutent et que les perspectives d’une reprise économique s’amenuisent.
Le panel principal de l’Opep+ examinera un document interne sur les risques engendrés par une résurgence des cas de coronavirus dans certains pays, qui pourrait freiner la demande de pétrole malgré les signes d’une reprise économique et les prémices d’une baisse des stocks de pétrole, selon une copie du rapport consultée jeudi par Reuters.
Il est peu probable que les membres et les alliés clés de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole, comme l’Arabie saoudite et la Russie, décident de réviser leur objectif de réduction actuel de 7,7 millions de barils par jour (bpj), soit environ 8% de la demande mondiale.
L’Opep+ est en revanche susceptible de faire pression sur les retardataires, tels que l’Irak, le Nigeria et les Émirats arabes unis, afin qu’ils réduisent le nombre de bpj à partir de septembre pour compenser la surproduction observée entre mai et juillet. Cette période de compensation pourrait éventuellement être prolongée, ont annoncé des sources de l’Opep+.
Un panel technique de l’organisation, connu sous le nom de JTC, s’est par ailleurs réuni mercredi pour s’assurer du suivi, par les exportateurs de pétrole, de l’objectif de 101% convenu au mois d’août dernier, d’après des sources et le rapport consulté par Reuters.
Il s’est également dit préoccupé par l’augmentation de la surproduction cumulée, qui a atteint 2,38 millions de bpj entre mai et août, selon le rapport.
Le comité ministériel de suivi de l’Opep+ (JMMC) devrait commencer à 12:00 GMT, selon des sources de l’organisation.
Les producteurs concernés ont commencé à baisser leur production en janvier 2017 afin de soutenir les prix et de réduire les stocks mondiaux de pétrole. Ils ont porté la réduction de leur production jusqu’à 9,7 millions de bpj entre mai et juillet après que la demande a chuté dans le sillage de la pandémie.