La consommation énergétique mondiale connaitra un niveau record en 2016 de l’ordre de 94.04 millions de barils/jour. La hausse de la demande mondiale prévue de 1.34 mb/j, ne suffira pas à renverser la courbe descendante des prix du brut qui perdrait 21% de sa valeur actuelle, d’après les organisations internationales.
L’Agence Internationale de l’Energie (EIA) s’attend à une croissance de 1.6 millions de barils/jours de l’offre pétrolière en 2016, soit plus de 1.4%. Dans son nouveau rapport publié ce mercredi, l’Agence affirme que cette augmentation de la production sera motivée par l’augmentation de la croissance mondiale et la dépression des prix. Les marchés pétroliers ont réagi positivement à cette annonce. Le baril du WTI pour livraison en septembre, a augmenté timidement de 0.92% à 43.46 dollars à l’ouverture du New York Mercantile Exchange (Nymex). En Europe, le cours du baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en février, a gagné 0.91% pour s’établir 49.68 dollars à 13h à Londres.
La prévision de l’AIE vient s’ajouter aux différents rapports d’organismes internationaux sur le marché pétrolier qui affirment que les prix du brut seront déprimés durant toute l’année 2016, malgré une hausse de la demande. L’OPEP et la Banque Mondiale ont prédit cette semaine une dépression des prix du brut durant le deuxième semestre de l’année en cours et toute l’année 2016.
L’accord sur le nucléaire iranien bouleverse la donne
Le retour en force de l’Iran sur la scène économique internationale après la signature le 14 juillet dernier de l’accord sur le nucléaire à Vienne du groupe dit « P5+1 » , et l’annonce le 1er août par le ministre iranien du pétrole Bijan Namdar Zanganeh, d’une augmentation de la production pétrolière de 1 million de barils/jours, pour atteindre les 3.900.000 barils/jours d’ici la fin de l’année, ont poussé les organismes mondiaux à revoir à la baisse leur prévision sur les prix du brut.
Le rapport mensuel de l’OPEP prévoit une hausse de 1.34 mb/j de la demande mondiale en 2016. Dans cette même année, la consommation énergétique mondiale atteindrait un record de 94.04 millions de barils/jours. Cette hausse de la consommation mondiale en hydrocarbures sera soutenue par une croissance mondiale qui serait autour de 3.5% dans la même année.
La Banque Mondiale, et sur la même base de l’augmentation attendue de la production iranienne, estime que le cours du pétrole perdra 10 dollars durant l’année 2016. L’institution internationale prévoit également une augmentation de 17 millions de dollars des exportations pétrolières iraniennes pour cette même période, ce qui représente l’injection de 730 000 b/j supplémentaires. Les champs pétroliers iraniens ont produit 2.87 millions de barils/jours au mois de juillet dernier. Cette production est appelée à croitre d’un million d’ici la fin de l’année pour s’établir entre 3.4 et 3.6 millions de barils par jours, selon le rapport de l’AIE.