L’Opep devrait sans doute prolonger de neuf mois l’accord de réduction de la production en vigueur depuis le début de l’année, ont dit mardi des délégués, à deux jours de la réunion ministérielle de Vienne.
L’Arabie saoudite, premier exportateur mondial de brut, s’est déjà prononcée en faveur d’une telle extension destinée à rééquilibrer un marché mondial saturé et à empêcher que les cours ne redescendent en deçà des 50 dollars le baril.
L’Irak, le deuxième producteur du cartel, partage également ce point de vue et a dit lundi ne pas s’attendre à rencontrer d’opposition au sein de l’organisation pour prolonger cet accord censé expirer fin juin.
Le Koweït, allié traditionnel de l’Arabie saoudite, a cependant dit mardi que si tous les pays membres de l’Opep étaient d’accord sur la nécessité de rééquilibrer le marché, toute décision d’une prolongation jusqu’en mars 2018 devait satisfaire l’ensemble des parties, encore que la plupart des délégués présents à Vienne s’attendent à une réunion sans difficulté particulière jeudi.
« Le point de vue du ministre du Pétrole saoudien semble exact et aucune objection sérieuse n’est prévisible, pour autant qu’il y en ait », a déclaré l’un d’eux. « Pas de surprises », a renchéri un autre délégué.
« Je pense que ce sera une réunion qui endossera sans peine une prolongation jusqu’en mars 2018; pour ce qui concerne les schistes américains, ils croîtront mais pas indéfiniment », a dit une troisième source.
Les ministres du Pétrole de l’Opep et de pays extérieurs au cartel doivent se réunir le 25 mai pour décider des suites à donner à leur accord, entré en vigueur le 1er janvier et par lequel ils ont réduit leur production cumulée de 1,8 million de barils par jour.
Reuters