« Il est vital que les pays OPEP et non-OPEP se réunissent et prennent des mesures coordonnées pour rééquilibrer le marché dans leur intérêt commun », a déclaré lundi Mohamed Barkindo, secrétaire général de l’OPEP à l’ouverture d’une conférence internationale sur le pétrole à Abou Dhabi. L’’OPEP reste attachée à l’accord d’Alger a-t-il ajouté en réponse à la multiplication des info-rumeurs sur des dissensions graves au sein de l’organisation qui le rendraient inapplicable.
« L’accord (d’Alger) a souligné l’engagement de l’organisation en faveur de la stabilité des marchés pétroliers », a rappelé M. Barkindo, soulignant que la Russie, premier producteur mondial de pétrole, soutenait l’accord d’Alger. « Nous, à l’Opep, restons attachés à l’accord d’Alger », a-t-il déclaré, ajoutant avoir « entendu dire au plus haut niveau à Moscou que la Russie est avec » l’Opep.
« Il n’y a pas de retour sur l’accord d’Alger. Aujourd’hui, nous sommes en application de cet accord. Le comité technique de haut niveau installé suite à la réunion d’Alger est en train d’y travailler, et l’accord d’Alger n’a pas été remis en cause », a déclaré de son côté, le ministre algérien de l’énergie, M.Noureddine Boutarfa.
Ces messages rassurants interviennent sur fond de rumeurs et d’analyses persistantes dans les médias spécialisés qui tendent à mettre en doute la capacité de l’OPEP à mettre en œuvre l’accord d’Alger.
A l’image de David Hufton, managing director of PVM Oil Associates qui, dans une note citée par Reuters, affirme que «la croyance du marché que l’OPEP va parvenir à un accord crédible s’est effondrée », les prix sont aujourd’hui de 8 dollars en dessous du pic du prix du baril après l’accord d’Alger.
« Scepticisme des marchés »
L’expert comme facteurs qui rendent la mise en œuvre de l’accord peu probable, le record de production de l’OPEP en octobre, les tensions entre l’Iran et l’Arabie saoudite et l’exigence de m’Irak qui demande à être exempté d’une limitation de sa production. « Les chiffres montrent que le meilleur accord possible auquel pourrait arriver l’OPEP est loin de ce qui est nécessaire pour avoir un marché équilibré en 2017 ».
Même si l’Arabie saoudite ne mettrait pas à exécution ses menaces présumées d’augmenter sa production, ses exportations pourraient augmenter prédisent certains experts. « La demande pétrolière locale saoudienne a reculé. Le seul maintien de a production actuelle pourrait impliquer des exportations plus élevées haute » affirme les experts de la banque Barclays cités par Reuters.
Pour rappel, les pays membres de l’OPEP se sont entendus sur un accord de principe à Alger le 28 septembre dernier pour une baisse de la production du pétrole dans une fourchette allant entre 32,5 et 33 millions barils/jour pour stabiliser les prix.
Les quotas (de production) seront arrêtés lors de la prochaine réunion » le 28 novembre à Vienne, a indiqué le ministre algérien de l’énergie en soulignant que « chaque pays réduira (sa production) en fonction de son volume de production actuel ».