La hausse des importations chinoises et, à un degré moindre, celles l’Inde et du Japon, confortent les prévisions sur un accroissement rapide de la demande mondiale en pétrole.
La Chine a augmenté ses importations de pétrole de 27,5% durant le mois de janvier en comparaison avec le même mois, une année plus tôt avec un total importé de 34,3 millions de tonnes, soit 8,01 millions de barils par jour, selon l’agence de presse Reuters.
Des membres de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) qui ont convenu avec leurs partenaires de réduire leur production de 1,8 millions de barils par jour, sur une période de six mois à partir de janvier, ont augmenté leurs exportations vers la Chine avec des taux pour le moins inattendus.
C’est essentiellement le cas de l’Arabie saoudite qui a augmenté ses exportations vers la Chine à 1,18 millions de barils par jour avec une hausse de 40% par rapport au mois de décembre 2016 durant lequel la Chine importait 841. 000 barils par jour de pétrole saoudien. Entre les mois de janvier 2017 et 2016, l’augmentation a atteint les 18,9 %.
La progression des exportations de pétrole vers la Chine s’explique, selon les observateurs, par la volonté de l’Arabie saoudite de conserver ses clients les plus importants et d’éviter de payer les frais de sa baisse de production à moyen terme.
La même démarche a été effectuée par l’Angola qui a augmenté ses exportations vers la Chine de façon vertigineuse en janvier dernier avec un bond de 63,5% en comparaison avec le même mois de l’année précédente pour un total, le mois dernier, de 1,16 millions de barils par jour.
L’Irak, quant à lui, a augmenté ses exportations vers la Chine de 43,2% et le Venezuela de 80,1%. Même si les quantités restent négligeables pour ces deux pays, les taux d’augmentation n’en sont pas moins spectaculaires. Seuls l’Iran et les Emirats arabes unis ont baissé leurs exportations de pétrole vers la Chine, en janvier dernier, avec respectivement 1, 3% et 15,5%.
La Russie, principal pays non Opep concerné par l’accord de réduction de la production, a augmenté ses exportations vers la Chine de 36,5% par rapport au mois de janvier 2016.
Globalement ces chiffres mettent en lumière la tendance de certains pays exportateurs de pétrole à se concentrer sur les marchés les plus importants au moment où ils poursuivent leur action visant à faire augmenter les prix du pétrole à travers la baisse de leurs production. D’un autre côté, l’augmentation de la demande chinoise, et dans une moindre mesure celle de l’Inde et du Japon, conforte les prévisions de l’Agence internationale de l’énergie (AIE) qui s’attend, désormais, à une augmentation rapide de la demande sur le pétrole au niveau mondial.