La mise en place d’un embargo occidental sur le pétrole russe pourrait entraîner des « conséquences catastrophiques » pour le marché mondial, et la flambée des prix risque d’être imprévisible, ces derniers pouvant « atteindre plus de 300 dollars pour un baril, voire plus », à en croire le vice-Premier ministre russe, chargé de l’Énergie, Alexandre Novak.
Pour M. Novak, cité par les agences de presse russes, « il est impossible de remplacer rapidement les livraisons de pétrole russe vers le marché européen par celles d’une source alternative ».
L’embargo sur le pétrole russe, discuté par Washington et l’Union européenne comme mesure de riposte à l’intervention militaire russe en Ukraine, est risqué. « Cela prendra plusieurs années et ce sera bien plus cher pour les consommateurs européens qui seront les victimes principales d’un tel scénario », a averti le Premier ministre russe.
Ces déclarations interviennent alors que des sanctions sur les hydrocarbures russes sont actuellement discutées par les États-Unis et l’Union européenne. Les Occidentaux ont également gelé le gazoduc Nord Stream II reliant la Russie à l’Allemagne, après la reconnaissance par Moscou de l’indépendance des territoires séparatistes de l’Est ukrainien en février.
A ce propos, la Premier ministre russe a déclaré que son pays a tout à fait le droit de prendre une décision similaire et de mettre un embargo sur les livraisons de gaz via le gazoduc Nord Stream I, qui achemine du gaz russe vers l’Europe et qui est rempli actuellement à 100%.
« Mais nous n’avons pas pris une telle décision pour le moment (…). Bien que les hommes politiques européens nous poussent à cela avec leurs déclarations et accusations », a-t-il souligné.