Pétrole : l’Algérie a exporté seulement 290 000 barils par jour en janvier - Maghreb Emergent

Pétrole : l’Algérie a exporté seulement 290 000 barils par jour en janvier

Facebook
Twitter

Les ventes de pétrole à l’étranger de l’Algérie n’ont pas cessé de chuter. Avec seulement 290 000 barils par jour durant le mois de janvier dernier, l’Algérie enregistre une baisse de 36% en comparaison avec décembre, ce qui équivaut au plus bas niveau atteint depuis 2017, a fait savoir ce lundi l’agence américaine Bloomberg.

La même source a souligné qu’au moment où la majorité des pays de l’Opep ont dépassé leurs quotas, l’Algérie n’a généralement pas atteint son plafond. « La production globale de pétrole a légèrement augmenté en janvier, mais reste à son niveau le plus bas depuis 2002 », a affirmé l’agence américaine, ajoutant qu’ « avec sa production anémique, l’Algérie risque de passer à côté de la récente reprise du brut ».

Pour Bloomberg, les exportations nationales de gaz naturel brut et liquéfié ont baissé d’environ 30% en 2020, selon les données de la même agence qui affirme que « la tendance s’est poursuivie cette année ».

La même source a précisé que l’Algérie n’a pas non plus profité de la flambée des prix du GNL à la mi-janvier, car « il manquait de gaz excédentaire à vendre sur le marché au comptant ».

La production de gaz de l’Algérie a baissé en 2019 à au moins une décennie, selon le Forum des pays exportateurs de gaz. « Dans le même temps, le pays brûle davantage de combustible dans les centrales électriques locales à mesure que sa population augmente, ce qui laisse moins de place aux exportations », souligne le média américain.

Un souci de gestion

Bloomberg s’est étonné du fait que le Premier ministre Abdelaziz Djerad, a ordonné des réductions de dépenses pour stabiliser les finances du pays, mais en revanche, son gouvernement hésite à réduire les subventions sur l’électricité et les produits alimentaires.

« L’Algérie connaît l’un des plus gros budgets sociaux par habitant de ses pairs de l’Opep », a déclaré à Bloomberg Bill Farren-Price, directeur de la société de recherche énergétique Enverus. « Le maintien des dépenses sociales serait essentiel pour éviter des manifestations populaires », a-t-il estimé.

Pour le directeur d’Enverus, les efforts fournis par la compagnie nationale Sonatrach, pour augmenter sa production ont été entravés par de fréquents changements de direction. « Elle a vu passer quatre directeurs généraux au cours des deux dernières années et 12 depuis 2010 », a-t-il noté.

Concernant les investissements, l’Agence Bloomberg souligne qu’en dépit des annonces sur la liberté d’entreprendre et l’encouragement des d’investissements étrangers dans le secteur de l’énergie, l’Algérie « reste l’une des économies les plus fermées d’Afrique, et les politiciens sont réticents à laisser les entreprises internationales exercer davantage de contrôle sur les ressources du pays ».

« Le gouvernement craint également de solliciter le FMI ou les investisseurs obligataires mondiaux pour obtenir de l’argent qu’il pourrait investir dans les champs de pétrole et de gaz », conclut le même média.

Facebook
Twitter