Déjà orientés nettement à la hausse, les cours de l’or noir se sont encore accélérés après la publication mercredi, du rapport de l’EIA.
Vers 15H00 GMT, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en mai grimpait de 5,42% à 121,74 dollars. Quant au baril de West Texas Intermediate (WTI) américain, il prenait 5,20% à 114,96 dollars.
Selon les chiffres publiés par l’Agence américaine d’information sur l’énergie (EIA), les réserves commerciales de pétrole brut aux États-Unis ont chuté beaucoup plus que prévu durant la semaine achevée.
Les stocks ont fondu de 2,5 millions de barils, soit plus du triple des 750.000 barils attendus par les analystes, pour s’établir à 413,4 millions de barils.
C’est la 25e semaine de baisse consécutive des réserves stratégiques, dont le gouvernement Biden a fait une variable d’ajustement pour essayer de soulager le marché.
L’autre surprise du rapport de l’EIA est venue des réserves d’essence, qui ont plongé de 2,9 millions de barils sur une semaine, alors que le marché ne prévoyait qu’un recul de 1,85 million.
Les exportations américaines ont bondi de 31%
Alors que la baisse des exportations russes a mis encore davantage sous pression l’offre mondiale de brut et de produits raffinés, déjà insuffisante, la production américaine de pétrole est restée inchangée sur la semaine, à 11,6 millions de barils par jour.
En revanche, les exportations américaines ont bondi de 31% par rapport aux sept jours précédents, « du fait des flux importants vers l’Europe pour remplacer les barils russes et d’un rebond de la demande asiatique », a expliqué Matt Smith.
Sur le marché intérieur, la demande a augmenté de 2,2%, tirée par le gazole et le fioul domestique (+21,9%). Les quantités livrées aux raffineries ont légèrement augmenté et se situent désormais à leur plus haut niveau depuis août, selon Matt Smith, une accélération due « aux marges intéressantes (sur les produits raffinés) et aux craintes sur l’approvisionnement, particulièrement pour le diesel ».