Différents facteurs sont à l’origine de l’augmentation des prix du pétrole. Des facteurs d’ordre géopolitique mais également des facteurs liés à la production.
Le baril de Brent a connu ce mardi une nette hausse en cours d’échanges européens. Il valait 79,15 dollars sur l’Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 1,08 dollar par rapport à la clôture de lundi.
Cette montée des cours est due à l’interruption d’approvisionnement, notamment en Norvège où une grève pourrait perturber les extractions, en plus des nombreux producteurs qui pourraient limiter l’offre mondiale de l’or noir.
En effet, un champ pétrolifère exploité par Shell en Norvège a été fermé ce mardi, suite à un mouvement de grève entamé par des centaines de travailleurs des plateformes pétrolières et gazières offshore norvégiennes, après avoir rejeté un projet d’accord salarial.
Ce fait vient s’ajouter à des perturbations dans d’autres productions de pétrole, notamment celle de la Libye qui est tombée à 527 000 barils par jour (bpj), après avoir atteint 1,28 million de bpj en février.
D’un autre côté, la volonté des États-Unis de réduire à zéro les exportations iraniennes d’ici novembre obligerait les autres gros producteurs à pomper davantage.
Les analystes estiment que le marché est de plus en plus préoccupé par le fait que si l’Arabie saoudite compense les pertes subies par l’Iran, cela épuiserait la capacité excédentaire mondiale et rendra les marchés plus vulnérables à d’autres baisses de production inattendues.
D’autres analystes proposent aux gouvernements de pays consommateurs de débloquer leurs réserves de secours pour éviter que le prix trop élevé du baril ne pèse sur leurs économies.