Les cours du pétrole ont enregistré une forte baisse vendredi, plombés par les craintes de récession et des indicateurs décevants aux États-Unis.
Ainsi, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en août a perdu 5,58% à 113,12 dollars. Le baril de West Texas Intermediate (WTI) américain pour livraison en juillet est repassé, quant à lui, sous la barre des 110 dollars pour la première fois en trois semaines. Il a perdu 6,82% pour terminer à 109,56 dollars.
Cette baisse a été tirée par le ralentissement du rythme de la production industrielle aux États-Unis en mai, et ce, plus que prévu, selon les données publiées vendredi par la Banque centrale américaine (Fed), qui fait aussi apparaître une contraction de la production manufacturière.
La hausse des taux directeurs plus agressive de la Fed a également entrainé une appréciation marquée du dollar, qui tire les prix du brut vers le bas en affaiblissant le pouvoir d’achat des investisseurs utilisant d’autres devises.
En parallèle, la production pétrolière de la Libye se maintient à environ 700.000 barils par jour selon le Financial Times, malgré les heurts qui bousculent le pays en proie à une longue et grave crise politico-institutionnelle.
La Compagnie nationale de pétrole (NOC), seule autorisée à commercialiser le brut Libyen, avait annoncé mi-avril l’arrêt des opérations dans deux importants terminaux pétroliers et la fermeture de nombreux gisements, participant au soutien des prix.