La publication des stocks de pétrole brut aux Etats-Unis qui ont baissé de façon inattendue la semaine dernière a dopé les cours pétroliers.
Après avoir perdu terrain avant la publication attendue ce mercredi des chiffres sur les stocks de brut aux Etats-Unis par le département américain de l’Energie (DoE), les cours pétroliers se sont ressaisis en fin de journée pour frôler leurs niveaux le plus haut en 2016.
Vers 16H00 GMT (18H00 à Paris), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en octobre valait 49,41 dollars sur l’Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 18 cents par rapport à la clôture de mardi. Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de light sweet crude (WTI) pour livraison en septembre perdait 11 cents à 46,47 dollars.
Les prix du pétrole tentaient d’atteindre de nouveaux plus hauts mercredi, le Brent tournant autour des 49 dollars le baril et ce alors que les stocks de pétrole américains ont enregistré une baisse surprise, a expliqué Jasper Lawler, analyste chez CMC Markets à l’AFP.
Les cours du pétrole ont évolué une grande partie de la journée en baisse, puis se sont ressaisis depuis la publication des stocks de pétrole brut aux Etats-Unis qui ont baissé de façon inattendue la semaine dernière, selon des chiffres publiés par le département américain de l’Energie (DoE).
Lors de la semaine achevée le 12 août, les réserves commerciales de brut ont baissé de 2,5 millions de barils à 521,1 millions de barils, alors que les experts interrogés par l’agence Bloomberg tablaient sur une hausse de 950.000 barils des réserves de brut.
Cette baisse est encore plus marquée que le recul d’un million de barils annoncé par la fédération privée American Petroleum Institute (API) et constitue une bonne nouvelle dans un contexte d’inquiétudes sur le niveau élevé des réserves.
Un rééquilibrage à l’automne
Les prix du pétrole restaient fermes après avoir été soutenus ces derniers jours par des discussions préalables à une réunion informelle de l’Organisation des pays producteurs de pétrole (Opep), prévue en marge du Forum International de l’Énergie du 26 au 28 septembre à Alger.
Les experts se disent optimistes quant à un éventuel rééquilibrage du marché à l’automne. Cette projection fait suite à la volonté affichée par la Russie de participer en octobre à une réunion avec l’OPEP, dont elle n’est pas membre.
Cette prévision est d’autant tangible que l’Arabie Saoudite, chef de file de l’OPEP, n’a pas tardé à réagir à la proposition russe, en relançant les spéculations sur la possibilité d’un accord d’encadrement de la production. Le ministre saoudien de l’Energie, Khalid al Falih, avait déclaré cette semaine que son pays souhaitait travailler avec des pays membres ou non de l’OPEP à une stabilisation du marché.