Le Brent est pris en étau entre les craintes de récession qui pèsent sur la demande, et les baisses d’approvisionnement dans plusieurs pays producteurs.
Vers 10H30 GMT (12H30 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord, pour livraison en septembre, perdait 1,17% à 112,17 dollars. Le baril de West Texas Intermediate (WTI) américain, pour livraison en août, grappillait quant à lui 0,01% à 108,45 dollars.
Selon les analystes, les signaux contradictoires actuels donnés par la demande (baissière) et l’offre (haussière) de l’équation pétrolière font de la prévision des prix du pétrole une tâche laborieuse. Ils expliquent qu’il est impossible de prévoir quand l’attention se déplacera irrévocablement de l’offre vers la demande.
En Norvège, des travailleurs du secteur du pétrole ont rejoint un mouvement de grève, « et leur action va exacerber la douleur de la hausse des prix », prévoit Susannah Streeter, analyste chez Hargreaves Lansdown.
La Libye, dotée des réserves les plus abondantes d’Afrique, est en proie à une grave crise institutionnelle et connait également des réductions de production.
Les craintes de récession persistent
La croissance de l’activité économique en zone euro a fortement ralenti en juin dans le secteur privé, au plus bas depuis 16 mois, selon l’indice PMI composite final publié mardi par S&P Global.
En parallèle, la réduction de l’offre pousse le prix du gaz naturel à la hausse.
Depuis le début de l’année, le prix du TTF néerlandais, référence du gaz naturel en Europe, a grimpé de plus de 110%, et atteignait 176,01 euros le mégawattheure mardi.
Il s’agit d’un sommet depuis début mars, lorsque le prix avait brièvement atteint un plus haut historique de plus de 300 euros peu après le début de l’invasion russe en Ukraine.
Une hausse fulgurante expliquée par les craintes d’une pénurie de gaz pendant les mois d’hiver, la Russie ayant réduit de 60% ses livraisons de gaz via le gazoduc Nord Stream. Il y a crainte aussi, que les livraisons de gaz russe se réduisent davantage.
Les observateurs indiquent qu’il serait alors pratiquement impossible de reconstituer les stocks européens de gaz naturel pour l’hiver prochain, ce qui nécessiterait des mesures politiques plus poussées et des réductions de la consommation de gaz.