Les cours du pétrole ont nettement reculé ce mercredi, après l’échec de la réunion de l’Opep+.
A 10h00, heure locale, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en septembre s’est affiché a 75,40 dollars à Londres, tandis que le baril de WTI pour le mois d’août a lui 74,28 dollars.
Au moment où les marchés s’attendaient à un accord des membres de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole et de leurs alliés (l’OPEP+) pour une augmentation de la production de quelque 400.000 barils par mois jusqu’à la fin de l’année, les Emirats Arabes Unis ont demandé une hausse de leur quota.
La demande à été catégoriquement refusée par l’Arabie saoudite, ce qui a conduit à l’annulation de la réunion de l’Opep+ du lundi, sans fixation de date pour le prochain rendez-vous.
L’échec de la réunion de l’Opep+ a laissé penser que l’offre pourrait rester limitée pendant quelques mois, ce qui a brièvement poussé les cours à la hausse mardi à un plus haut depuis 2015. Mais l’absence d’accord a ensuite fait craindre aux marchés en cours de séance que ces prix hauts puissent encourager d’autres pays producteurs à augmenter leur production.
Selon les analystes, ces pays pourraient revendiquer l’absence d’accord et choisir de produire davantage, ce qui n’exclu pas toutefois, de parvenir à un accord si le prix du baril continue de reculer.
Le torchon brûle entre l’OPEP et les Émirats Arabes Unis
Dans le cadre de la 18e réunion ministérielle OPEP et non-OPEP, l’organisation a annulé lundi, sa réunion sur la stratégie de production pour les mois à venir, suite à un désaccord entre l’Arabie Saoudite et les Emirats arabes unis.
Abu Dhabi a exigé de meilleures conditions à titre d’exception par rapport aux autres membres, arguant que l’accord proposé pour prolonger les limites des quotas jusqu’à la fin de 2022 était injuste.
Le ministre saoudien de l’Energie, le prince Abdelaziz Ben Salmane, a signalé dimanche, que les Emirats arabes unis étaient isolés au sein de l’alliance OPEP+, tandis que les Emirats arabes unis ont déclaré qu’il n’était pas le seul à demander une base de référence plus élevée, car d’autres, dont l’Azerbaïdjan, le Kazakhstan, le Koweït et le Nigeria, en avaient demandé et reçu de nouvelles depuis que l’accord a été conclu pour la première fois l’année dernière.
Abu Dhabi affirme avoir investi des milliards de dollars pour augmenter sa capacité de production et que sa base de référence était trop basse lorsque l’OPEP+ a initialement forgé son pacte. Le prince saoudien Abdelaziz a déclaré qu’un accord de repli était en place, et la production de pétrole n’augmenterait pas en août et le reste de l’année, risquant potentiellement une flambée inflationniste des prix du pétrole.