Les cours du brut avaient démarré la séance en fort recul, avec un baril de Brent qui risquait même de repasser en-dessous du seuil symbolique de 90 dollars, en raison d’un possible accord sur le programme nucléaire Iranien.
Mais les cours ont finalement tenu bon vendredi, soutenus par l’escalade dans la crise ukrainienne, une guerre risquant de peser sur l’offre d’or noir.
Le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en avril, le plus échangé à Londres, a engrangé 0,61% à 93,54 dollars. A New York, le baril de West Texas Intermediate (WTI), avec échéance en mars, a lui abandonné 0,75%, pour clôturer à 91,07 dollars, pour son dernier jour d’utilisation comme contrat de référence.
Le projet d’accord actuellement sur la table, ne prévoit, néanmoins, le rétablissement des exportations de pétrole par l’Iran que dans un second temps, selon l’agence Reuters. Ce qui repousserait à plusieurs mois la perspective de voir les barils Iraniens soulager le marché.
Mais au rythme des nouvelles sur l’Ukraine, les prix ont rebondi notamment la multiplication de heurts entre séparatistes prorusses et armée ukrainienne dans l’est du pays. Les troupes russes seraient plus nombreuses que jamais aux abords de l’Ukraine et se rapprocheraient de la frontière, rapporte la diplomatie américaine.
Les analystes estiment que la situation ukrainienne a totalement détourné l’attention du marché, qui n’a plus en tête à quel point le marché du pétrole est tendu si l’on occulte ce dossier géopolitique.
Les cours ont finalement peu évolué, malgré une forte oscillation en séance. Les opérateurs se positionnant néanmoins à la hausse. « On pourrait penser que les gens ne parieront pas sur une baisse avant d’entamer le week-end férié », a avancé un analyste de pétrole.