Le groupe Baker Hughes, une entreprise parapétrolière américaine spécialisée notamment dans les forages horizontaux et les produits chimiques nécessaires à la fracturation hydraulique a annoncé vendredi une nouvelle hausse, pour la dixième semaine consécutive, du nombre de puits actifs aux Etats-Unis.
Un signal supplémentaire de la hausse de la production des groupes de pétrole de schiste aux Etats-Unis où 652 puits sont désormais en activité, le niveau le plus élevé depuis 18 mois.
L’annonce a été jugée plus importante par les acteurs du secteur pétrolier que la réunion entre l’OPEP et les Non OPEP à Koweït pour discuter d’une éventuelle reconduction de la réduction des accords de production appliqué depuis janvier 2017.
D’autant que la rencontre de Koweït n’a pas donné lieu à une annonce immédiate d’un prolongement de l’accord mais a demandé à un groupe technique et au secrétariat de l’Opep de « passer en revue les conditions du marché pétrolier et de revenir (vers elle) en avril 2017 concernant l’extension des ajustements volontaires de production ».
L’absence d’annonce immédiate pourrait être un mauvais signal au marché pétrolier alors que la production du pétrole de schiste monte en cadence. « Le fait de ne plus faire mention de la recommandation de prolonger la réduction et de parler à la place d’une commission d’évaluation technique est susceptible de donner lieu à une bonne dose de déception (…) », a déclaré à Reuters Harry Tchilinguirian, chargé de la stratégie matières premières chez BNP Paribas.
« Les réserves (américaines) augmentent depuis trois mois et le nombre de puits en activité grimpe depuis juin », a déclaré à l’AFP Margaret Yang, de CMC Markets. « »Les marchés réalisent que si l’Opep produit moins, les Etats-Unis augmentent leur production, ce qui fait que les prix vont baisser. »
Vers 10H00 GMT (12H00 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en mai valait 50,51 dollars sur l’Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en baisse de 29 cents par rapport à la clôture de vendredi. Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de « light sweet crude » (WTI) pour la même échéance cédait 44 cents à 47,53 dollars.
Les cours de l’or noir approchaient à nouveau de leur plus bas en quatre mois. Depuis fin novembre 2016, les prix s’étaient envolés quand l’Opep avait annoncé un accord de limitation de sa production et de celle de ses partenaires.