Encouragés par la levée progressive des restrictions sanitaires en Chine, les tensions sur l’offre d’essence, et la demande d’adhésion de la Suède à l’Otan, les cours du pétrole ont poursuivi leur remontée en ce début de semaine.
Le prix du baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en juillet a terminé en progression de 2,41%, à 114,24 dollars. Quant au West Texas Intermediate (WTI), avec échéance en juin, il a lui gagné 3,35%, à 114,20 dollars, soit son plus haut niveau depuis quasiment deux mois (25 mars).
Selon les analystes, cette hausse est liée à une combinaison de plusieurs facteurs. L’annonce d’une prochaine demande d’adhésion de la Suède à l’Otan, a achevé de propulser le pétrole en territoire positif.
Cette sortie, qui suscite de la « préoccupation » de la part de Moscou, selon le porte-parole de la présidence russe, Dmitri Peskov, s’est ajoutée à d’autres forces qui avaient déjà joué sur les nerfs des opérateurs.
« Il semble qu’on se rapproche d’une forme d’embargo de l’Union européenne (UE) sur les importations de pétrole russe », a soulignent les observateurs.
Autre facteur qui a poussé les cours du pétrole à la hausse, les tensions persistantes que connaît le marché sur l’offre de produits raffinés, en particulier l’essence.
L’hiver et le début du printemps ont été marqués par une flambée du prix des produits distillés comme le fioul domestique et le gasoil, du fait des besoins en chauffage. Mais la saison d’été, est aussi celle des déplacements en voiture.
Le prix de l’essence ordinaire aux États-Unis a battu un nouveau record lundi, à 4,483 dollars le gallon (3,78 litres).
Ce coup de pression sur l’essence intervient en pleine période de maintenance pour beaucoup de raffineries aux États-Unis et en Europe, ce qui limite les capacités, alors que les réserves de produits raffinés sont déjà sensiblement inférieures à leur moyenne de long terme.